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Actualités of Lundi, 26 Septembre 2016

Source: cameroon-info.net

538 enseignants manquent à l’appel à l’Extrême-Nord

Photo d'archives utilisée à titre d'illustration Photo d'archives utilisée à titre d'illustration

Avec le manque de salles de classe, cette situation constitue les deux plus grandes difficultés de la rentrée scolaire dans la Région.
Comme partout au Cameroun, la rentrée scolaire 2016/2017 est effective à l’Extrême-Nord depuis le 5 septembre. Mais le retour des élèves en cours dans cette Région, dont une partie est confrontée aux attaques du groupe terroriste Boko Haram, n’est pas sans difficulté. L’une des importantes reste le manque d’enseignants.

Un sujet qui a retenu l’attention de L’Œil du Sahel. Dans son numéro du 26 septembre 2016, le journal régionaliste renseigne que 538 enseignants sont invisibles depuis le démarrage des enseignements. 400 parmi eux sont du secondaire alors que 138 proviennent de l’Éducation de base. «Aussi, les pouvoirs publics doivent-ils agir en urgence pour inverser la tendance», mentionne notre confrère.

Cela porte, d’après les chiffres du journal, à 4 200 le déficit d’enseignants dans la Région. L’autre difficulté majeure est relative l’insuffisance des salles de classe. «Ailleurs, des élèves de différents niveaux sont parqués dans une même salle. C’est le cas au C.E.S de Hardé-Maroua, où les élèves de 6e et 5e, plus de 150, font cours dans une même salle», informe L’Œil du Sahel.

Un défi difficile à relever selon le délégué régional des Enseignants secondaires. «Nous avons un déficit extrêmement important en personnel enseignant. Qui dit résultat dit d’abord enseignement; qui dit enseignement, dit aussi enseignant qualifié. Or, nous sommes confrontés à ce déficit. Surtout dans les établissements des zones rurales où il n’y a pas des personnels qualifiés vacataires pour être recruté», explique Mahama Mahamat.

Cette situation est le résultat de la mauvaise répartition des enseignants, soutient un enseignant. «En ce qui concerne le problème de manque d’enseignants, je pense qu’il y a une mauvaise politique de leurs affectations. Bien qu’ils soient en nombre insuffisant, leur répartition dans les établissements n’obéit pas au principe de la production des bons résultats. Vous constatez que certains établissements ont plusieurs enseignants de Français ou d’Histoire, mais n’ont pas d’enseignants de Mathématiques ou d’Anglais; tandis que d’autres établissements ont plusieurs enseignants de Mathématiques et d’Anglais, mais les enseignants de Français ou des autres disciplines manquent. Il faut qu'on répartisse avec efficience le peu d’enseignants présents dans la Région», explique l’enseignant.