Dans un élan soudain de ménage de printemps géopolitique, la Guinée équatoriale aurait brutalement raccompagné à la frontière quelque 231 Camerounais — 28 dames et 203 messieurs — direction Kye-Ossi, sans même un au revoir ni un reçu.

Comment en serait t'il autrement du moment où durant les arrestations, ils dépouillaient les expulsés , les sommant de laisser comptes bancaires et téléphones portables? Une hospitalité express, version garde-à-vue : neuf jours de détention, ambiance huis clos, agrémentée, selon certains témoignages, de séances de torture gratuites, sans option de sortie de secours.

Sur place, les expulsés racontent avoir été contraints d’abandonner familles, biens, et dignité. Bonne nouvelle toutefois : une opération "perdu & retrouvé" serait en cours, histoire de rapatrier téléphones, valises et peut-être un peu de leur fierté.

Face à cette expulsion version « déportation à la Trump », nos compatriotes fraîchement renvoyés lancent un cri du cœur — ou plutôt un appel téléphonique (dès qu’ils récupèrent leurs portables) — au gouvernement camerounais pour qu’il agisse, et vite.

Car oui, d’autres vols sans escale sont déjà prévus, et les autorités équato-guinéennes semblent bien décidées à vider les lieux, surtout quand il s'agit de Camerounais, sans autre justification qu’un "circulez, y’a rien à voir".