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Actualités of Wednesday, 6 December 2023

Source: www.camerounweb.com

2024 : ça s’annonce difficile pour les Camerounais, Motaze annonce la mauvaise nouvelle

Louis Paul Motaze Louis Paul Motaze

Il faudra mobiliser les ressources pour financer ce budget qui s’élabore dans un contexte particulièrement difficile.


Le Gouvernement propose une enveloppe budgétaire équilibrée en recettes et en dépenses à 6 740,1 milliards de FCFA. Sur cette enveloppe, 6679,5 milliards de FCFA représentent le budget général, qui est en hausse de 37 milliards de FCFA (+0,6%), tandis que le budget des comptes d’affectation spéciale, réduit de 23,8 milliards(-28,2%) par rapport à 2023, se chiffre quant à lui à 60,6 milliards de FCFA. Par précaution, lesrecettes pétrolièressont annoncées en baisse de 32,3 milliards de FCFA en 2024. Il faudrait donc collecter des recettes internes de 5190 milliards de FCFA, soit 409,6 milliards de FCFA (+8,6%) de plus qu’en 2023. Sur cette enveloppe, les recettes fiscales représentent à elles seules 4168,1 milliards de FCFA, contre 3815,7 milliards de FCFAen 2023. Ce qui révèle une augmentation de 352,4 milliards de FCFA sur les deux périodes. Mais, ces recettes internes seront insuffisantes pour couvrir l’ensemble des besoins de l’État. Aussi, pour compléter l’enveloppe, le Gouvernement fera-t-il recours à l’endettement auprès des partenaires financiers nationaux et internationaux. L e Gouvernement propose une enveloppe budgétaire équilibrée en recettes et en dépenses à 6 Dans cette logique, l’urgence sera de mobiliser une enveloppe de 1577,3 milliards de FCFA au cours de 2024, dont une grande partie au moyen des tirages extérieurs sur les prêts projets, pour un montant de 907,2 milliards de FCFA. Dans le même temps, 375 milliards de FCFAau maximum devraient être levés sur les marchés sous-régionaux, contre 139 milliards de FCFA à lever auprès des banques locales et 151,9 milliards de FCFAd’appuis budgétaires attendus des bailleurs de fonds, dans le cadre du Programme Economique et Financier avec le Fonds Monétaire International. S’agissant de l’enveloppe cumulée des recettes et des emprunts, elle devra permettre de projeter, en 2024, des dépenses globales sur le budget général (hors remboursement de la dette publique) de 5227,3 milliards de FCFA, pour assurer le fonctionnement de l’État. Cette enveloppe est en hausse de 308,7 milliards de FCFA (+6,3%) par rapport à 2023. Parmi les dépenses les plus importantes se trouve le traitement des personnels de l’État qui va consommer 1428,3 milliards de FCFA, contre 1003,3 milliards de FCFA pour l’achat des biens et services, 320,1 milliards de FCFApour le paiement desintérêts sur la dette publique, et un peu plus de 1003 milliards de FCFA pour les transferts et autres subventions.


Protéger le tissu de production local

Sur un autre plan, le projet de budget 2024 est monté pour encourager l’émergence d’une industrie automobile au Cameroun. Pour cela, le projet de loi en examen devra consacrer un abattement de 50% sur la valeur imposable des pièces de véhicules importées par les entreprises de fabrication et de montage automobile sur une période de 10 ans. Dansle même sillage, ilressort du projet une grande préoccupation pour l’intensification de la politique d’import-substitution avec la soumission de nouveaux produits au droit d’accises ad valorem, afin de promouvoir la production et la transformation locales. En effet, à partir de 2024, il sera instauré un droit d’accises de 5% sur l’importation des produits à base de céréales et autres préparations alimentaires obtenues à base de flocons de céréales et des huilesraffinées importées. Dansle même ordre, les opérateurs économiques quise lancent dans l’importation des cercueils et autres ouvrages en bois, les meubles en métal et en matière plastique devront également payer un droit d’accises de 25%. Aussi, le Gouvernement propose un nouveau relèvement du droit de sortie des grumes à 75% dès le 1er janvier 2024, contre 60% en 2023. Toutefois, il faudrait noter que dans ce contexte de rareté des ressources budgétaires, le Gouvernement opte pour la réduction de la Taxe spéciale sur les produits pétroliers étendue depuis 2023 au gaz naturel utilisé par les industriels en appoint à l’électricité. Cette taxe pourra passer de 70 FCFA par mètre cube consommé en 2023, à 60 FCFAen 2024. Si le texte est adopté et promulgué.