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Actualités of Monday, 14 December 2015

Source: carmer.be

2016 s’annonce difficile pour les réfugiés camerounais – HCR

2016 s’annonce difficile pour les réfugiés 2016 s’annonce difficile pour les réfugiés

En perspective la suppression de certaines commodités. Raison évoquée : la baisse du budget alloué par le Haut commissariat des Nations unies pour les refugiés (HCR) pour le compte de la nouvelle année. En 2016, dans quelques jours seulement, le budget du HCR Cameroun va chuter. Quelques 55 millions de dollars pour 455 000 réfugiés. Ce montant ne pourra plus apporter satisfaction aux réfugiés urbains. 

Selon l’annonce faite par M. Diagne, le 27 novembre 2015 à Douala, au cours d’une réunion de crise avec les réfugiés de la capitale économique camerounaise, la baisse du budget des réfugiés est de l’ordre de 40%. C’est la cause des importantes réductions des financements du HCR partout dans le monde. Que ce soit au Cameroun, en Somalie, au Soudan, en Syrie, en Amérique Latine,etc., le HCR a plusieurs opérations à mener et les cotisations des Etats et des particuliers deviennent de plus en plus faibles pour atteindre ses objectifs. 

Au Cameroun par exemple, Khassim Diagne, apprend que l’enveloppe destinée à la gestion des réfugiés s’élevait à peu près à 55 millions de dollars en 2015, pour 455 000 réfugiés. «Vous voyez les proportions ! Notre problème, c’est l’ensemble du budget. Donc là où vous me voyez, je suis obligé d’opérer des arbitrages tous les jours. De dire ce qui est urgent, et ce qui ne l’est pas. Que les réfugiés ne meurent pas de faim, c’est déjà une priorité», explique le nouveau patron du HCR au Cameroun. Et d’insister qu’en 2016, ce budget «sera de l’ordre de 40% de 55 millions de dollars».

Priorités en 2016

Avec un budget amaigri, le HCR Cameroun envisage faire des économies. Il doit toutefois s’en servir pour améliorer ses infrastructures dans les camps des réfugiés, payer les salaires des employés, acheter des voitures de service, et bien d’autres choses de l’administration.

Dans l’enveloppe globale du HCR pour le compte de l’année 2016, 60% vont dans le budget opérationnel. Cʹest‐à‐dire de l’assistance. Et évidemment 40% dans le budget administratif. Dans ses plans managériaux, l’organisme humanitaire a décidé de réduire ses actions en faveur des réfugiés urbains. Comme l’atteste Jean‐Louis Kalema Ngongo, le président du Collectif des com‐ munautés des réfugiés de Douala, dans un air courroucé, le HCR va non seulement suspendre l’assistance scolaire à certains enfants réfugiés de l’école primaire, mais aussi l’assistance sanitaire à certains réfugiés souffrant des maladies chroniques.

Les réfugiés urbains doivent faire un choix. Soit ils rega‐ gnent les camps des réfugiés du Cameroun, soit ils restent se débrouiller dans les zones urbaines où la vie est nettement plus rude. Mais l’idéal, pour Khassim Diagne, le re‐ présentant du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Cameroun, serait de solliciter les camps, où ils seront pris en charge à 100%. Sur ces sites, plusieurs partenaires humanitaires du HCR apportent un soutien considérable à tous les réfugiés. On a par exemple le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Unicef, l’Etat camerounais, des centres de santé intégrés, etc. qui sont quotidiennement au chevet des réfugiés. Tous consacrent leurs énergies sur les réfugiés qui vivent dans des camps.

Ceux des zones urbaines, par contre, ne bénéficient pas des mêmes avantages.