Située entre les régions du Sud et de l'Est, la mine de Mbalam couvre une superficie de 768 km2 et recèle plus de 2 milliards de tonnes de minerai de fer, dont 200 millions de tonnes de minerai de haute qualité (65% Fe). Ce projet s'inscrit dans un corridor minier régional incluant les gisements d'Avima, Badondo et Nabeba au Congo, avec des infrastructures ferroviaires et portuaires développées par Bestway Finance Ltd.

Patrice Tchouwa, le directeur de l'administration et des affaires publiques de la CMC, qui a conduit la délégation des médias sur le site la semaine dernière, a rappelé que « le projet Mbalam représente non seulement une avancée significative dans le domaine minier, mais aussi un pas audacieux vers l'amélioration économique et sociale de la région ».

L'un des projets qui va très vite dans la réalisation du cahier de charge. La Cameroon Mining Company a lancé les travaux techniques en décembre 2023.

Malgré quelques contraintes, l'entreprise est en bonne voie pour démarrer les exportations de fer au premier trimestre 2026. La production débutera avec 100 000 tonnes par mois, avant de grimper à 800 000 tonnes par mois en 2029. Dans un échange avec les médias, Patrice Tchouwa a précisé : « Nous avons franchi des étapes décisives. Les travaux de construction de la mine à ciel ouvert sont engagés et nous visons une montée en puissance progressive, avec une pleine capacité de 25 millions de tonnes par an dès que le chemin de fer Mbalam-Kribi sera opérationnel ».

Retombées économiques et sociales majeures

Le projet est conçu pour fonctionner jusqu'en 2050, avec l'exploitation de plus de 500 millions de tonnes. Les retombées fiscales et parafiscales sont estimées à 3 milliards sur milliards USD (près de 2 000 milliards de francs CFA) sur la durée du projet. L'impact sur l'emploi est tout aussi significatif : 1 000 postes pendant la construction, puis 5 000 emplois directs et indirects en phase d'exploitation, sans compter les effets induits dans le transport, le commerce, les services et les infrastructures. La valorisation locale est également au cœur de la stratégie, avec 15% du minerai transformé au Cameroun, soit 2,25 millions de tonnes, pour soutenir la construction et le logement abordable dans le cadre de la SND-30.

Un projet sous le signe de la durabilité

CMC a mené des évaluations environnementales et sociales approfondies. Les mesures incluent la réduction de la déforestation, un plan de fermeture de la mine, une stratégie de réduction des gaz à effet de serre et l'utilisation de la biomasse pour la gestion énergétique. En parallèle, des initiatives sociales sont prévues dans la santé, l'éducation et les services communautaires, avec une attention parti- culière aux villages riverains. L'entreprise explore également des moyens de distribuer l'excédent d'électricité aux zones voisines, renforçant ainsi les infrastructures locales.