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Actualités of Monday, 17 April 2023

Source: www.camerounweb.com

'17 mois sans salaire': une enseignante dévoile une collaboratrice du Minesec Nalova Lyonga

Le Minesec, Nalova Lyonga doit retrouver cette collaboratrice et la punir Le Minesec, Nalova Lyonga doit retrouver cette collaboratrice et la punir

Une collaboratrice du Ministre des Enseignements secondaires, Nalova Lyonga, a visiblement décidé de prendre sa part sur le salaire d'une enseignante qui a déjà son matricule depuis plus d'un an, mais n'a toujours pas touché son salaire à ce jour.

Ne comprenant pas ce que la dame lui voulait, malgré les nombreuses promesses qu'elle lui a faites et qu'elle ait fourni tous les documents nécessaires, elle porte l'affaire à l'attention du public à travers une lettre.

Ci-dessous, le contenu de cette lettre, après laquelle elle espère commencer à percevoir les fruits de ses efforts.


"Bonsoir...Si je me permets de vous écrire, c'est parce que je vis une situation qui j'avoue me désespère et j'aimerais que vous m'édifiez, dans la mesure du possible que vous m'aidiez. En effet je suis un jeune lauréat de l'école normale supérieure de Bertoua en service depuis bientôt deux ans dans un lycée de la ville d'Ebolowa. Depuis ma sortie de l'école et contrairement à tous mes camarades, je suis sans salaire.

Tout a commencé au mois de février de l'année 2022 lorsque la liste des dossiers de prise en charge des lauréats de ma promotion a été publiée je me suis rendu compte que mon nom n'y figurait pas. J'ai alors tôt fait de me rendre au MINESEC pour m'enquérir de la situation. Les responsables de ladite structure m'ont alors fait savoir que mon dossier n'est jamais arrivé dans leurs services. J'ai donc adressé une demande d'explication aux responsables de mon école de formation et ceux-ci m'ont fourni des documents à l'instar du bordereau de transmission des dossiers de prise en charge qui attestait que mon dossier avait été acheminé au MINESEC.

Je vais essayer d'être bref; après moultes tractations ils ont fini par retrouver mon dossier dans les archives du MINFOPRA et avec beaucoup de difficultés le traitement de mon dossier a pu s'effectuer. J'ai finalement obtenu mon matricule le 29 juin 2022. Je m'attendais à être pris en charge le mois suivant (vu que c'est ce qui était indiqué dans le site du MINFOPRA). À ma grande surprise, lorsque j'ai tiré mon bulletin de solde, il était "nul". On m'a conseillé de me rendre au service des soldes du MINESEC et là-bas ils m'ont fait savoir que si je voulais percevoir le salaire, je devais leur fournir mon arrêté d'avance de solde. Je suis directement allé au MINFOPRA voisin et aussi surprenant que cela puisse paraître, ils m'ont dit que celui-ci n'était pas disponible, plus encore que je n'avais pas besoin de ça car la prise en charge est automatique après l'attribution du matricule. Je suis retourné au MINESEC où on m'a signifié à nouveau sans l'arrêté d'avance de solde je ne pourrais être pris en charge.

Pour en venir aux faits, après des mois de va et vient entre Yaoundé et mon lieu de service et grâce à l'aide d'âme de bonnes volontés j'ai finalement pu obtenir cette pièce le 07 décembre 2022. Je me suis alors empressé de le déposer au service des soldes du MINESEC accompagné de deux photocopies. La dame chargée des cas comme le mien m'a alors fait savoir que je serai pris en charge le mois d'après c'est-à-dire en janvier.

Nous sommes aujourd'hui en Avril et ce n'est toujours pas le cas. Chaque fois que je m'y rends, elle invente de nouvelles raisons pour justifier le fait qu'elle n'a pas encore pu transférer mon dossier au MINFI et ça sur un ton des plus irrévérencieux. J'y étais encore mardi passé et c'est à peine si j'ai été reçu. Des personnes du milieu et des proches habitués à ce genre de cas me disent qu'elle veut un pourcentage et que c'est la raison pour laquelle elle retarde l'acheminement de mon dossier au MINFI.


Très cher aîné, je dois vous avouer qu'il m'a fallu beaucoup de temps pour me décider à partager ce calvaire qu'on me fait subir. Car je ne suis pas du genre à salir l'image des gens quand bien même ceux-ci m'auraient causé du tord. Mais là je suis à bout de force, vous n'imaginez pas à quel point c'est difficile dans ma situation de faire tous ces allers-retours pour essayer de suivre le traitement d'un dossier surtout quand on n'a pas de salaire. 17 mois ! Je suis à 17 mois sans salaire. Même mon proviseur a cessé de me soutenir avec le budget réservé aux ECI car il ne me croit plus lorsque je lui dis que je n'ai toujours pas de salaire 17 mois après ma sortie.

Je souhaite donc que vous me publiez en anonyme en espérant qu'on puisse me venir en aide et aussi et surtout pour dénoncer ces mauvais traitements exercés par ceux-là qui sont payés pour nous venir en aide mais qui au lieu de le faire se transforment en bourreau des enseignants."