15 Camerounais enlevés à l'Est en mars toujours en otage

Les 15 Camerounais enlevés dans la région de l’Est en mars dernier sont toujours entre les mains de leurs ravisseurs. Hier lundi, le gouverneur de la région de l’Est, Samuel Ivaha Diboua, a dit sur la Crtv radio qu’en l’état actuel de ses informations, ces otages ne seraient pas détenus dans cette région.

Les familles meurtries n’ont aucune information sur leurs proches. Le Jour a rencontré récemment la famille de trois otages, originaires du village Wouro Doukoudjé situé dans l’arrondissement de Lagdo. Il s’agit de la famille du chef traditionnel de ce village. Il est l’un des plus âgés de ces otages.

Depuis son enlèvement, son village et sa famille (trois épouses et 17 enfants) vivent dans le désarroi tout comme les autres familles. Quelques jours après cette nuit fatidique du 20 mars, sa grand-soeur Ramatou, qui vivait dans son domicile est décédée. « Elle était très affectée par la nouvelle », regrette notre source.

Son frère ainé, Sambo Bakary, a aussi succombé. En ce moment et selon les témoignages de la famille, c’est son petit-frère, Iya Garou Abdoulaye qui assure l’intérim à la tête de la chefferie. Sauf que lui-même est aussi malade. Depuis le mois de mars, ils affirment n’avoir reçu aucune nouvelle de leur proche.

« Le cas de Ardo est préoccupant. Non seulement, il est âgé, mais il est malade. Il souffre depuis quelques années de typhoïde. Il ne boit que de l’eau minérale. Il prend aussi des comprimés. Nous ne savons vraiment pas comment il fait, s’il est même en vie », s’inquiète Halidou. Selon nos sources, les membres de familles de certains otages se sont rendus chez le préfet de la Bénoué.

« Il nous a calmés et a dit qu’il va répercuter le message au gouverneur », dévoile un des membres de ces familles qui reconnaît aussi que pendant Ramadan, le sous-préfet de Lagdo s’était rendu dans les familles pour compatir et leur donner aussi un peu de vivres pour bien jeûner. « Il nous a donné 40.000 Fcfa », dit cette source. Le gouverneur de la région de l’Est assure aussi que l’Etat va tout mettre en oeuvre pour les libérer.