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Actualités of Thursday, 8 March 2018

Source: cameroon-info.net

Sérail: ce que Paul Biya veut cacher en retirant Réné Sadi au MINATD

Réné Sadi détient désormais un ministère sans portefeuille Réné Sadi détient désormais un ministère sans portefeuille

Ces deux personnalités souvent présentées par l’opinion comme les probables dauphins à la succession de Paul Biya ont été sorti, pour l’un, et rétrogradé pour l’autre, lors du remaniement ministériel du 2 Mars 2018.

Le journal Mutations en kiosque le lundi 5 Mars 2018 commente cette chaude actualité et estime que par cet acte, le Chef de l’Etat brouille les cartes sur sa succession. En ce qui concerne René Emmanuel Sadi, Mutations estime qu’ «au plus fort du débat sur l’échec de la décentralisation, face à l’enlisement de la crise sociopolitique dans la zone anglophone du Cameroun et près d’un mois après l’enlèvement dans le Nord-Ouest du sous-préfet de Batibo (département de la Momo), événement sur lequel ne s’est jamais prononcé René Emmanuel Sadi, le limogeage de ce haut commis du très régalien ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et sa nomination à un poste de ministre sans portefeuille, apparaissent dans l’opinion comme un cinglant désaveu de la part du chef de l’Etat».

Et de ce point de vue, affirme le journal, les portes de la succession à Paul Biya lui seraient désormais définitivement fermées. «Cette grille de lecture des plus logiques prend en compte le fait qu’il n’aura plus la mainmise sur la territoriale, dans laquelle il avait tissé un puissant réseau, à travers la nomination de ses proches à des postes clés», lit-on.

Toujours selon le journal, les observateurs les plus avertis pensent toutefois qu’en rappelant à ses côtés «le diplomate au verbe policé et à la mise soignée», le président de la République viserait non seulement à le protéger de ses adversaires, mais aussi et surtout à mieux le préparer pour le pouvoir loin des caméras et des regards indiscrets. Du temps où il était secrétaire général du comité central du RDP, le fils de Yoko était déjà fortement soupçonné de se positionner clairement comme le dauphin de Paul Biya.

De son côté, rapporte Mutations, Edgard Alain Mebe Ngo’o effectue une sortie de piste on ne peut plus brutale. Le désormais ex-ministre des Transports voit ainsi se briser son rêve quasi-obsessionnel de succéder à son «père».

En conséquence, «dans le cercle très fermé des dauphins présumés de Paul Biya, seuls Laurent Esso et Louis Paul Motaze sont maintenus à la tête de départements ministériels de souveraineté. Le ministre de la Justice, garde des Sceaux et le nouveau ministre des Finances conservent donc toutes leurs chances et peuvent continuer à nourrir sereinement leur rêve présidentiel, si tant est qu’ils en ont», écrit Mutations.