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Actualités of Monday, 19 March 2018

Source: www.camerounweb.com

Qui est « Mister Aspen », le chef des kidnappeurs Ambazonien?

Ayaba Cho Lucas est sous le coup d'un mandat d'arrêt international Ayaba Cho Lucas est sous le coup d'un mandat d'arrêt international

Peu connu du public camerounais, Ayaba Cho Lucas s’est illustré ces derniers jours sur la scène camerounaise pour avoir orchestré et kidnappé le sous-préfet de Batibo, le délégué des affaires sociales du Nord-Ouest ainsi que le Président du Conseil d’Administration du Cameroon General Certificate of Education (GCE) Board, le Professeur Ivo Leke Tambo.

Le leader du groupe Ambazonia Defense est, en effet, l’homme qui dirige la branche armée du mouvement séparatiste dans les régions anglophones du Cameroun. Né en août 1972 à Buéa, Ayaba Cho Lucas que ses proches ont surnommé « Mister Aspen » s’est, très tôt, engagé dans l’activisme anglophone.

Dans les années 90, l’homme connu pour son tempérament volcanique a organisé et dirigé une manifestation contre une augmentation des frais de scolarité à l’Université de Buéa. Des faits qui voudront à l’ancien secrétaire général de la ligue de la jeunesse du Southern Cameroons (SCYL) d’être expulsé par les autorités universitaires en 1993.

L’homme s’est par la suite réfugié en Europe où il a publié « Not Guilty », un livre retraçant son expérience de réfugié politique. C’est d’ailleurs au cours de l’une de ses tournées européennes qu’il fera la rencontre de plusieurs autres activistes qui partagent ses visions séparatistes pour le Southern Cameroon.

Parmi ceux-ci, Nso Foncha Nkem un ancien de l’armée américaine avec qui il planifie et coordonne les actions contre les forces de sécurité et les autorités camerounaises.

Aujourd’hui, l’homme est à la tête d’un embryon d’armée composé de quelques dizaines de combattants formés par des séparatistes venus de la diaspora. Pour financer leur lutte, Ayaba Cho Lucas et les siens feraient recours à la contrebande notamment le trafic de cigarettes, de médicaments, de parfums, de vêtements et même de pièces détachées automobiles. Ils sont tous sous le coup d’un mandat d’arrêt international depuis octobre 2017.