À la veille d’une élection présidentielle cruciale pour notre Cameroun sinistré il est urgent et important de dévoiler les manœuvres du candidat qui a livré ses soi-disant « frères de tribu » à la vindicte populaire.
À force de vivre ensemble, côte à côte, dans les quartiers, les bureaux, les associations sportives ou religieuses, les salles de cours des écoles et universités, les citoyens camerounais ont surmonté la méfiance et l’hostilité. Face aux différences dans l’habillement, les croyances, l’alimentation, les relations sociales, chacun se montre compréhensif et tolérant.
Hors du Cameroun la réussite d’un compatriote suscite l’admiration et la fierté même si Paul Biya et ses ministres ont rempli nos ambassades de « frères » qui espionnent et menacent quiconque n’adhère pas à son machin qu’on nomme R.D.P.C.
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Au plan interne les éleveurs du Nord et les commerçants de l’Ouest voyagent et s’installent partout. Ils épousent les natifs de ces zones et participent à la vie sociale. Pour dispenser des cours ou soigner les enseignants et les personnels de santé oublient l’origine ethnique des patients et apprenants. Quelle belle image de fraternité et de cohésion !
Au dessus de ces populations qui ne se détestent pas trône, au sommet de l’État, le plus grand diviseur de ce pays qui de façon hypocrite parle constamment de l’unité nationale. Sa stratégie consiste à nommer et opposer des frères de la même famille ou du même village. Le massacre commence et il se réjouit lorsque MEBE NGO’O complote et envoie ABAH ABAH en prison alors qu’il est lui-même un champion en détournements de fonds publics.
Entretemps ses frères manquent d’électricité, de routes, de soins de santé et d’emplois. Les Beti Bulu sont perçus par les autres camerounais comme les voleurs de l’argent de nos impôts. C’est Paul Biya qui les a « vendus » en nommant des ressortissants de ce groupe ethnique aux postes les plus juteux en argent. Tous les Ewondo, Eton, Bulu ne sont pas des voleurs.
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Dans leurs cabanes des forêts et villes ils regardent, bouillant de colère, les maisons luxueuses de leurs « fils » et « frères » qui jouissent de façon honteuse et ostentatoire. Tous les matins ils viennent nombreux mendier devant les portails des domiciles de ceux-là qui les salissent.
Le monstre égoïste, jouisseur et cynique qui règne sur ce pays depuis trop longtemps prépare une catastrophe pour les Beti Bulu. Tous les postes importants des services de sécurité (police, gendarmerie, armée, renseignements) ont été attribués par nominations aux originaires des régions Centre-Sud-Est. C’est une malédiction, un malheur qui peut conduire à un génocide préparé par Paul Biya.
Pour conserver son pouvoir éternellement, ce tyran tribaliste feint d’ignorer que dans une armée ce sont les soldats fâchés par tribalisme combattent et non les généraux.
Le coup d’État manqué du 06 avril 1984 et le massacre des Nordistes qui a suivi devait servir de leçon. Un officier supérieur Beti vivant en Amérique, qui avait participé aux combats, a mis en garde Paul Biya contre cette tribalisation des forces armées.
Que peut faire une poignée de soldats Bulu Beti face à une coalition des combatants issus des autres régions ? Au lieu de diaboliser et frustrer les autres ethnies pour soi-disant favoriser les Beti Bulu par des nominations il faut construire beaucoup de bonnes routes, des hôpitaux de qualité, encourager ou attirer tous ceux qui cultivent, créent des usines ou élèvent du bétail et des poissons.
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Pour plaire aux Français qui pillent ce pays ou y vendent leurs produits, Paul Biya trompe les Beti Bulu par les nominations alors qu’en bon égoïste il veut jouir à perpétuité du pouvoir en compromettant l’avenir de ses « frères ».
Les Beti sont des nobles accueillants qui doivent par les élections à venir punir ceux qui les traînent dans la boue. Ils sont utilisés pour tuer nos frères anglophones, combattre les Bamiléké et abandonner les Nordistes dans la pauvreté qui les expose à Boko Haram.