Le mauvais état de la route à l’entrée du marché du quartier Essos, lieu-dit Madison, cause de nombreuses pertes à tous les opérateurs de ce marché.
La rareté des pluies dans la ville de Yaoundé ne se ressent pas au marché d’Essos. Le calvaire des usagers commence à quelques mètres de l’entrée de cet espace marchand. La route non bitumée est recouverte de boue. Facile de croire au passage récent d’une forte pluie. Les grands creux de cette route conservent de l’eau stagnante en permanence.
Les résidents de la zone ont fini par s’habituer à ces marres d’eau. Les commerces situés en face du lieu-dit Madison sont devenues inaccessibles depuis que le phénomène est observé en ces lieux. « La situation de la route a toujours été mauvaise au marché d’Essos mais depuis plus de six mois, les déchets empêchent l’eau de passer sous le pont, celui-ci s’affaisse avec le temps et la route est débordée d’eau », déplore Joséphine Metsoudso, commerçante. Le pont situé à l’entrée du marché est déjà bouché par divers objets en matières plastiques. L’eau est donc déviée et circule sur la route.
Le commerce a été affecté et les bénéfices ont été considérablement réduits. « Si avant tu pouvais avoir 5 000 francs CFA par jour, c’est désormais réduit à 500 francs CFA. On passe parfois des journées sans gagner le moindre franc », ajoute-t-il. Selon certains commerçants, l’explication est toute simple : les acheteurs ne veulent pas se salir les pieds en traversant dans la boue.
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Il arrive régulièrement que les conducteurs de moto tombent dans cette eau. Des paniers de marchandises y finissent souvent leur parcours. De tels passagers sont parfois obligés de se procurer de nouveaux vêtements dans les boutiques situées à proximité.
Les véhicules ne sont pas en reste. Au passage de chaque véhicule, des craquements se font entendre et des vapeurs s’élèvent. Lorsqu’il pleut, le niveau des eaux augmente sur cette route. « L’eau monte jusqu’aux terrasses. Deux heures après, ça baisse et l’on peut à nouveau s’installer ». Telle est la situation des commerçants installés au bord de la route.
Avec les pluies, les motos ne peuvent pas traverser. Des jeunes gens s’improvisent transporteurs pour aider les passants. « On porte sur le dos et le prix varie selon la distance et le gabarit de la personne à transporter. Le coût le plus faible s’élève à 100 francs CFA pour la traversée d’un bourbier », apprend-on.
Les travaux engagés depuis près de trois mois sur cette route semblent traîner. Les usagers sont impatients mais continuent à en faire les frais.