Actualités of Wednesday, 23 December 2015
Source: cameroon-info.net
Selon L’Anecdote du mardi 22 décembre 2015, les âges varient entre 9 et 14 ans. Ces enfants ont été arrachés de force à leurs familles ou encore kidnappés par les membres de la secte Boko Haram en quête de kamikazes. «A chaque fois qu’ils attaquent, ils amènent avec eux des jeunes du village. Plusieurs de nos enfants manquent à l’appel. Nous n’avons aucune nouvelle d’eux. Ils prennent tous les jeunes sans distinction de sexe», confie un octogénaire à la recherche de ses deux enfants introuvables depuis le dernière attaque de Kerawa.
Selon ce dernier, environ vingt jeunes disparaissent par semaine. Les villages de Greya et Mozozo dans le département du Mayo Tsanaga sont les plus ciblés. «Ils utilisent ces enfants comme des boucliers lors des attaques. Ils vont endoctriner ces enfants pour les utiliser comme des bombes humaines», s’offusque un haut cadre de l’armée camerounaise en patrouille à Kerawa. «Ils ont perdu beaucoup de leurs éléments au cours de ces trois derniers mois. La secte terroriste Boko Haram cherche du sang neuf. Pour augmenter ses effectifs, la nébuleuse veut renouveler ses troupes pour continuer à terroriser les populations», ajoute-t-il.
Pour les populations la solution la plus évidente est l’Exil. «A force de voir nos enfants partir, nous sommes dans l’obligation d’abandonner nos villages parce que nous ne savons pas ce qu’ils vont devenir. Si Boko Haram leur lave le cerveau pour leur inculquer leur philosophie barbare, ils reviendront certainement nous tuer», craint un chef de village. Pour lui, les adeptes qui viennent semer la terreur dans les villages sont ces enfants qui vivaient jadis avec leurs parents.