Les populations de la ville de Yaoundé souffrent de coupures régulières et prolongées d’eau potable. Tout comme le majorité des localités du Cameroun, les usagers sont obligés de trouver des moyens d’approvisionnement de fortune pour se ravitailler en eau. Les points d’eau tels que les forages, les puits aménagés ou non, et les sources potables ou non, aident les populations à assurer leur survie.
Selon Cameroon Tribune du mardi 22 décembre 2015, Le Directeur général de Camwater a assuré d’entré de jeu que «les quantités d’eau produites n’ont pas diminué». Jean William Sollo a présidé l’ouverture de la session annuelle du comité de suivi des contrats d’affermage et de concession dans le secteur de l’eau en milieux urbain et périurbain. «L’eau potable produite a augmenté cette année avec l’apport de l’usine sur la Mefou à Nkolbison. Et elle devrait encore augmenter d’ici la fin du mois de janvier 2016, grâce à la mise en fonctionnement de la nouvelle station à Akomnyada, que la Camwater a financé sur fonds propres», a-t-il ajouté.
Brahim Ramdane, directeur de la Camerounaise des Eaux (CDE) quant à lui, assure que «c’est la combinaison de la sécheresse et de l’accroissement de la demande» qui sont les causes de ces coupures. Du fait du changement climatique, la saison sèche est arrivé un mois plus tôt que prévu, et «beaucoup de ménage utilisent l’eau produite pour d’autres activités domestiques dont l’arrosage des jardins, et non plus seulement la consommation alimentaire», nous apprend-on.
«Avec la chaleur et la poussière l’usage de l’eau surcroît alors que la production est statique. Dans le même temps, il a été observé que les ressources alternatives que certains ménages utilisent habituellement, notamment des puits et autres forages s’assèchent du fait de la rudesse du climat. Conséquence, ces ménages se sont rabattus en plus sur l’eau produite par Camwater», déplore Jean William Sollo.
Du coup, pour Brahim Ramdane, il est primordial de revenir à la méthode de rationnement en eau. «Nous avons déjà préparé un planning qui sera finalisé dans les prochains jours et qui sera publié par les canaux de la presse pour information des ménages», explique le DG de CDE. «C’est le revers du programme de rationnement qui impose les manœuvres régulières des vannes, pratiquement toutes les heures, pour pouvoir fournir un peu d’eau à tout le monde. Sauf que ce genre d’exercice provoque parfois des casses qui entraînent un rationnement plus long de certains quartiers».
Le DG de Camwater a assuré que le rationnement sera effectif dans les capitales Yaoundé et Douala, ensuite dans les chefs lieux de départements et puis dans tous les arrondissements. Pour la satisfaction des ménages rien n’est moins sûr au vu des risques que cette pratique pourrait causer tel qu’expliqué en amont par le DG de la CDE.