Actualités of Wednesday, 31 January 2018
Source: journalducameroun.com
Ces personnes sont mortes lors des affrontements survenus lundi et mardi à Dadi, village du Sud-Ouest, frontalier au Nigeria, entre des forces de sécurité et de défense et un groupe d’assaillants.
La localité de Dadi, dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, a été le théâtre, lundi et mardi derniers, d’échanges de tirs entre des combattants et les forces de sécurité et de défense du pays. Le bilan officiel de ces affrontements est de quatre morts parmi les assaillants et un militaire blessé.
Selon le chef de la division de la communication au ministère de la Défense, le colonel Didier Badjeck, l’armée camerounaise a répondu à une offensive qui visait à lui faire perdre le contrôle de ce village frontalier du Nigeria.
« Dadi c’était le site d’entraînement par excellence des sécessionnistes. Nous avons mené, dans cette zone, des actions interarmées, et c’est ainsi que nous avons pu nettoyer cette localité. Ils avaient choisi ce village parce qu’il est adossé à un massif végétal. Ils pouvaient donc s’entraîner là à l’insu de tous. Mais, grâce à nos reconnaissances effectuées par voie aérienne, nous les avons localisés.
Après des actions combinées des composants, ciel, terre, mer, nous avons repris le contrôle. Surtout que ces actions ont été menées avec maestria. Ce coin est symbolique pour eux [les sécessionnistes, Ndlr] et ils veulent garder à tout moment leur emprise parce que Dadi est une zone qui est juste sur la frontière avec le Nigeria. A chaque fois qu’ils arrivent, il y a un comité d’accueil suffisamment tendre pour les accueillir. Cela a été le cas encore ce matin [mardi, 30 janvier 2018, Ndlr] », a expliqué mardi le colonel Didier Badjeck à Journal du Cameroun.
Ce n’est pas la première fois que combattants séparatistes et militaires camerounais s’affrontent à Dadi. La journée du 14 décembre 2017 avait été marquée par une opération contre les sécessionnistes, soldée par des morts chez les assaillants.
Les médias locaux avaient alors annoncé qu’un important stock d’armes avait été repris aux combattants ; notamment un fusil à pompe et 26 fusils de chasse, des munitions, divers équipements, un ordinateur et 20 téléphones portables et 71 tee-shirts de couleur noire portant la mention Ambazonia Defense Force (ADF,séparatistes armés).