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Opinions of Wednesday, 15 June 2022

Auteur: Calixthe Beyala

Vente de 'piment' sur les réseaux sociaux: l'hallucinante découverte de Beyala au Cameroun

Une fille dansant sur son compte Une fille dansant sur son compte

De nombreuses Camerounaises et plusieurs autres jeunes filles africaines qui se disent souvent "Influenceuses" se prostituent. Leurs vitrines sont souvent leurs pages sociales où elles se font connaitre et exhibent souvent leurs courbes. Sur leurs pages, elles danses, se montrent presque nues, sans dire qu'elles se prostituent. L'écrivaine Calixthe Béyala n'ab jamais compris pourquoi les filles dansaient et secouaient leurs fesses sur Tik Tok, Facebook ou instagramme. Elle vient de faire cette étonnante découverte.

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"Depuis des mois, j'observais le phénomène, interloquée. Je me demandais bien pourquoi certaines femmes africaines passaient des journées entières à danser sur les réseaux sociaux.

Des jours et des mois passèrent, je n'arrivais pas à trouver une réponse logique à ma question : qu'est-ce qu'elles ont toutes à danser toute seule en secouant énergiquement leur arrière-train ? étaient-elles dans une dimension qui m'échappait ? Y avait-il un concours de sécouage du fessier ? Parce qu'il faut se l'avouer, la plupart d'entre elles les ont en abondance! Les quelques rares minces essayaient aussi en faisant moult efforts, ce qui les rendait comiques, à force.

De guerre lasse, j'appelai une amie, Françoise et lui demandai si elle avait remarqué le phénomène/ Elle me dit que oui. Qu'elle aussi se demandait ce qu'il se passait, qu'est-ce qu'elles avaient à danser et à se filmer ? Qu'à notre époque, les filles s'amusaient à apprendre à coudre, à faire des gâteaux et que, Seigneur, maintenant, elles dansaient sur les réseaux sociaux, pour rien.
Je l'écoutais, mais je n'en étais pas si convaincue.

Alors, je me tournai vers ma jeune secrétaire. Elle rit sous cape et me dit : "C'est le nouveau supermarché… Les filles y vendent ce qu'elles ont à vendre… Qu'elles ne dansaient pas pour rien… Qu'elles faisaient apprécier leurs déhanchées aux clients ainsi que leurs coups de reins etc..."

Je passai mes mains entre mes tresses et m'en allai dans mon bureau.
Quel monde !"