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Opinions of Dimanche, 24 Octobre 2021

Auteur: Michel Biem Tong

Projet de coup d'Etat: 'Ngoh Ngoh et des officiers supérieurs sous haute surveillance'

Ce n’est pas la première fois que Ferdinand Ngoh Ngoh est cité dans une histoire de coup d'Etat Ce n’est pas la première fois que Ferdinand Ngoh Ngoh est cité dans une histoire de coup d'Etat

Certaines informations faisant état d'un projet de coup d'Etat avorté circulent depuis quelques heures au sein du sérail. Plusieurs personnalités, notamment le ministre secrétaire général de la présidence Ferdinand Ngoh Ngoh, sont citées. Le journaliste et activiste Michel Biem Tong apporte des précisions sur cette affaire.

Ci-dessous l'intégralité de la sortie

De sources bien informées, la sécurité présidentielle tout comme les services de renseignement camerounais sont en alerte maximale depuis quelques heures. Ces sources indiquent que la résidence du tout puissant secrétaire général à la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, a été placée sous surveillance par quelques éléments de la garde présidentielle, sur ordres du président de la République, Paul Biya. Ce que démentent d’autres sources qui indiquent que le Sg/Pr poursuit sereinement sa mission à Garoua dans le cadre de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations qui démarre en janvier 2022.

En effet, nos sources nous renseignent sur un coup d’Etat planifié par Ferdinand Ngoh Ngoh. A la manœuvre de ce projet de coup de force qui devait prendre corps ce samedi 23 octobre 2021 au soir, se trouvaient quelques officiers généraux de l’armée camerounaise acquis à la cause de l’« homme à la punk »: <>, nous a confié une source proche des services de sécurité de la présidence de la République. Les officiers généraux auxquels il est fait allusion ici sont le chef de la sécurité présidentielle, le General Ivo Desancio Yewo et le colonel Hollong Étienne, aide de camp de la Première Dame, Chantal Biya. Ces derniers sont donc, à en croire nos sources, ceux qui ont éventré ce projet de coup d’Etat. Information vraie ? Simple rumeur? Volonté de nuire à Ngoh Ngoh? Nul ne saurait parier sur l’une ou l’autre de manière péremptoire même si l’affaire est prise très au sérieux par différents services d’intelligence du Cameroun.

Ce n’est pas la première fois que le nom de Ferdinand Ngoh Ngoh est cité dans une histoire de coup d’Etat contre Paul Biya. Le journaliste et activiste Mbombog Mbog Matip croupit dans un local au quartier 3 de la prison centrale de Yaoundé depuis le 7 septembre 2020, pour avoir informé le chef de l’Etat via son conseiller spécial, le contre-amiral FOUDA Joseph, d’un projet de coup d’Etat fomenté par le secrétaire général à la présidence et le commandant du Bataillon d’intervention rapide (BIR), l’israélien Eran Moas. Le BIR est une unité d’élite de l’armée camerounaise.

En décembre 2020, alors que l’auteur de ces lignes investiguait sur cette affaire, une source manifestement proche de Ngoh Ngoh a relativisé en ces termes : <>, indiquait la source en question. Rappelons qu’en 2004, pour se débarrasser politiquement de Marafa Hamidou Yaya et de Jean Marie Atangana Mebara (tous deux en prison), les réseaux proches de la famille présidentielle ont mis à contribution les services secrets pour construire une histoire selon laquelle ces deux anciens secrétaires généraux à la présidence ont participé à un projet visant à assassiner Paul Biya, à travers la location d’un avion (le fameux Albatros) de seconde main aux USA pour les déplacements de ce dernier. D’autres affidés de Ngoh Ngoh y voient la main des services français de la Direction générale de la sécurité extérieure qui, selon eux, auraient mis la tête de Ngoh Ngoh à prix du fait de la proximité de ce dernier avec le lobby d’affaires israélien. Chaud devant en tout cas !