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Opinions of Jeudi, 12 Mai 2022

Auteur: Alfred Mbede Ndongo

Gabegie, règlement de comptes, tribalisme : la mairie d’Akono en pleine agonie

La mairie d’Akono en pleine agonie La mairie d’Akono en pleine agonie

Depuis le début de cette mandature, Alphonse Ondoa Effala, le maire de cette commune fait montre d’une gestion qui n’augure pas des lendemains meilleurs.


Même à l’approche de la fête nationale du 20 mai, la mairie d’Akono ne présente pas fière allure. Sur le perron de cette commune située à quelques 60 km de la capitale politique, pas un symbole qui attire les passants. Le vieux bâtiment construits il y a près d’un demi-siècle n’a jamais été refait. Les murs ploient sous le poids de la vieillesse. Cette situation inédite est en effet la face visible d’une gestion alarmante de cette commune de près de 3000 âmes.

Depuis l’arrivée d’Alphonse Ondoa Effala, maire de cette commune, les populations d’Akono éprouvent du dégout de vivre dans leur propre commune. A peine arrivée, l’élu du Rdpc a initié des actions qui ont participé à tuer le tissu économique de cette ville. Au niveau du centre urbain, il a traqué les petits commerçants, sans toutefois les recaser. Conséquences, plusieurs commerces ont fermé, mettant ainsi les commerçants dans le chômage.
Ensuite le maire de la commune a engagé les casses au niveau du marché communal depuis 2021, promettant d’indemniser les victimes. Après plusieurs mois aucune victime n’a encore été indemnisée. Pourtant des sources internes dans le conseil municipal indiquent que l’argent des indemnisations avait été débloqué par le Feicom. Vrai ou faux ? Difficile à dire car le maire ne veut pas en parler. Ce qui suscite des remous au sein de la population c’est que le maire a engagé les casses, omettant de casser ses propres boutiques, pourtant construites au bon milieu de la route en plein tournant au niveau du carrefour du centre d’Akono.


Projets à tête chercheuse


L’un des griefs faits à Alphonse Ondoa Effala depuis son arrivée à la tête de la mairie d’Akono c’est la distribution inégale des projets de la mairie. « Presque tous les projets qui arrivent à la mairie profitent seulement au village du maire et à ses alentours », s’offusque un conseiller municipal. Il cite les pompes d’eau, les routes, les ponts et la maison agricole qu’il avait affectée à Nkongstsam, un village voisin au village du maire. Le maire aurait aussi privilégié, ses proches dans l’attribution des marchés. « Il lance difficilement l’appel d’offre pour l’attribution des marchés », apprend-on de bonnes sources. Ce qui crée un flou artistique supplanté de népotisme et de favoritisme dans l’attribution des marchés.
En plus de cette distribution, le maire a tribalisé le service public, privilégiant les ressortissants de son village. Il ne s’en cache d’ailleurs pas. « Il dit à qui veut l’entendre qu’il a acheté son poste de maire et qu’il doit privilégier les siens », confie un usager dont la demande du permis de bâtir à la mairie n’a jamais été traitée.
Alphonse Ondoa Effala est aussi accusé de mener la vie dure aux populations allogènes. « Il menace d’arracher tous les terrains qui ont été cédés aux allogènes », explique un homme qui s’est installé à Akono avec s famille il y a une cinquantaine d’année.


Détournements

A cette ribambelle de griefs vient s’ajouter une gestion catastrophique de la mairie. L’on parle de plusieurs marchés qui ont été payés sans être livrés. Notamment le pont sur la rivière Ossoué Kobok, gagné par un de ses proches. L’on parle aussi du détournement d’un montant de 78 millions destiné à la construction d’une route communale qui part de Dzamtewountoug jusqu’à Nkolmaria. En plus de cela, le maire aurait aussi détourné de l’argent destiné à l’indemnisation des populations du village Dzamtewountoug.

Nous y reviendrons
Alfred Mbede Ndongo