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Opinions of Dimanche, 5 Décembre 2021

Auteur: Sylvain Binam

CEMAC : pourquoi Daniel Ona Ondo déteste-t-il autant les Camerounais ?

Dans une tribune publiée il y a quelques heures, Sylvain Binam dénonce la mise à l’écart des Camerounais par l’actuel Président de la Commission de la CEMAC.

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"La question semble surprenante dans une institution où toutes les nationalités sont appelées à travailler en bonne intelligence pour faire avancer la dynamique communautaire. Telle ne semble malheureusement pas être la conception de la gestion du personnel chez l’actuel Président de la Commission de la CEMAC, le Pr. Daniel ONA ONDO, qui a décidé de rendre la vie difficile aux ressortissants camerounais travaillant dans cette institution sous régionale.

Chasse à l’homme contre les Camerounais

Pour des raisons totalement injustifiées, les Camerounais sont écartés de leurs postes de responsabilités, les uns après les autres. D’autres sont dégradés du jour au lendemain au gré des humeurs de Daniel ONA ONDO. Le cas le plus récent est celui de la Directrice de la Communication qui vient d’être abusivement limogé de son poste sans aucun motif valable. Bien avant, le Directeur des ressources humaines, la Directrice des Affaires Administratives et Financières et bien d’autres Camerounaises et Camerounais ont été chassés de leurs postes sans foi ni loi par le Président de la Commission de la CEMAC. Le comble c’est qu’à chaque fois, tous les Camerounais débarqués sont remplacés par des frères, sœurs, cousins ou neveux de Daniel ONA ONDO.

C’est le cas de son parent M. ONDO NGOUA Joseph qui trône à la Direction des Affaires Administratives et Financières, alors qu’il n’a aucune expérience reconnue en la matière et qu’il ne satisfait ni aux exigences académiques, ni aux exigences professionnelles requises pour occuper un poste de Directeur à la Commission.

Les retraités camerounais en souffrance

Les cousins et frères du Président de la Commission ayant atteint l’âge de départ à la retraite ont systématiquement bénéficié d’une prorogation de contrat de deux ans. On peut citer Messieurs EYA’A MVE et Max NOUHOU, tous deux proches de Daniel ONA ONDO.
Par contre les fonctionnaires des a
utres nationalités, en particulier les Camerounais, n’ont jamais bénéficié de telles mesures exceptionnelles, sauf cas rares, pour des périodes de 1 à 6 mois. La discrimination est humiliante. Le cas le plus grave est celui de M. DEFFO qui a quitté la Commission depuis 2017 et qui attend désespérément le règlement de sa pension après une trentaine d’années de loyaux services à la Commission. Trois autres hauts cadres camerounais attendent toujours le paiement de leurs droits de départ à la retraite.
Pendant ce temps, le Président de la Commission se paie le luxe d’effectuer 200 jours de mission par an à raison d’un million de FCFA par jour, en plus d’une caisse d’avance soigneusement remplie provoquant en permanence des tensions de trésorerie dans les finances de l’institution communautaire devenue une vache à lait pour son principal dirigeant.

Ingratitude vis-à-vis du Gouvernement camerounais

Ce n’est un secret pour personne. Seul le Cameroun honore convenablement ses contributions financières au bon fonctionnement de la Commission de la CEMAC et des institutions communautaires, au titre de la taxe communautaire d’intégration (TCI). L’Etat du Cameroun affecte un milliard de francs CFA chaque fin du mois à la Commission de la CEMAC. C’est cet argent qui permet de payer les fonctionnaires de la Commission et de supporter les charges de l’institution, face à la timidité des contributions des autres Etats membres.

Par ailleurs, la présidence en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat de la CEMAC est actuellement assurée par S.E. Paul BIYA, Président de la République du Cameroun.

Le Malgré ce rôle stratégique joué par le Cameroun, le Président de la Commission de la CEMAC n’exprime aucune reconnaissance, en témoignent les multiples frustrations infligées aux ressortissants camerounais travaillant à la Commission. Par exemple, le Pr. TEUBEU, Directeur par intérim du CISEPAC dont le siège est à Brazzaville au Congo, n’a jamais été confirmé à son poste de Directeur Général, malgré les résultats obtenus dans le domaine de la formation supérieure en Santé Publique de la zone CEMAC. Ce bilan est sans importance pour le Président de la Commission qui n’y voit qu’une opportunité de placer à tout prix l’un de ses protégés à ce poste.

Il y a aussi le cas de M. BODO, Agent Comptable Central, de nationalité camerounaise qui a été unilatéralement mis de côté par le président de la Commission de la CEMAC en ce qui concerne la collecte et la gestion de la Taxe Communautaire d’Intégration (TCI).

C’est ainsi que Daniel ONA ONDO l’a mis devant les faits accomplis en procédant frauduleusement à la nomination de deux de ses neveux pour traiter le dossier de la TCI à Libreville, alors que la mission de collecte de la TCI est dévolue, par les textes à l’Agent Comptable Central.

Par ce stratagème, ONA ONDO fait payer des indemnités et autres frais prélevés sur la TCI perçue, à hauteur de 10% pour alimenter sa cagnotte personnelle.
Ci-dessous, les textes de nomination de ces deux imposteurs chargés de perpétuer la gabegie de Daniel ONA à la Commission de la CEMAC.

Jusqu’à quand va durer cette injustice ?
Le Président de la Commission de la CEMAC déclare-t-il la guerre au Cameroun ?
Le Président de la Commission va-t-il continuer à s’attaquer impunément aux Camerounais qui travaillent au sein de la Commission ?

Le Président Paul Biya, Président en exercice de la CEMAC n’est surement pas sourd aux cris de ses compatriotes en souffrance à la CEMAC.

Just wait and see".