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Infos Sports of Vendredi, 5 Novembre 2021

Source: Sans Détours

Désordre au sein de la Fécafoot : la 2ème mise en garde du Minât à Albert Mbida

Dans un communiqué de presse signé du 03 novembre dernier, le ministre de l’Administration territoriale enjoint les imposteurs qui continuent de poser des actes au nom de la Fédération camerounaise de football sans qualité, de cesser leurs agissements irresponsables et inconséquents, au moment où le pays s’apprête à recevoir la grande fête du football continental. Faute de quoi, ils s’exposent à la rigueur de la loi.

Les Gouverneurs des régions ont reçu pour instructions de ne plus laisser prospérer de tels écarts de comportements qui ternissent l’image Cameroun à un moment où toutes les énergies doivent être mobilisées pour assurer la réussite de prochaine coupe d’Afrique des Nations ».

Sans le nommer, Paul Atanga Nji s’adresse à ce prétendu comité exécutif provisoire de la Fécafoot, présidé par le sénateur Albert Mbida, qui multiplie depuis un certain temps, des sorties contribuant à corser et à entretenir le désordre au sein de la Féca-foot-la Fédération camerounaise de football. Le ministre de l’Administration territoire, à travers cette sortie, rappelle si opportunément que l’Etat ne saurait rester indifférent au désordre rampant dans un domaine aussi sensible que celui du football, au gré des intérêts égoïstes et groupusculaires.

« A toutes fins utiles, le Minât rappelle à tous que la Fécafoot est une association régulièrement déclarée, suivant récépissé N°587 du 27 Août 1959. A ce titre, toute réunion de la Fécafoot doit préalablement être déclarée auprès de l’autorité administrative de céans, qui délivre par la suite un récépissé aux plénipotentiaires de la Fécafoot dûment mandatés parles instances dirigeantes reconnues », lit-on dans ce communiqué.

Un rappel en déphasage avec la pratique jusque-là usitée au sein du fameux comité provisoire de gestion, qui depuis quelques mois, organise des réunions à la limite de la clandestinité, ponctuées par des communiqués .signés au nom de la Fécafoot. D’ailleurs le patron de la territoriale reprécise que ces acteurs n’ont aucune qualité pour agir au nom de l’instance faîtière du football camerounais, dont le représentant légal aux yeux de l’État est bien connu.

« Dans le même esprit du communiqué du 24 février 2021, le ministre de l’Administration territoriale, se référant à la position de la Fi fa, réitère qu ’en attendant l’aboutissement du processus électoral qui vient d’être enclenché dans les régions, Monsieur Seidou Mbombo; Njoya reste le seul Mandataire social et président de la Fédération camerounaise de Football », indique le communiqué.

Une position qui épouse celle plusieurs fois exprimée par la Fifa la Fédération internationale du football Association, et qui dans une récente correspondance adressée au secrétaire général intérimaire de la Fécafoot, a clairement indiqué ne reconnaître que le bureau exécutif en place à la Fécafoot comme instance de gestion du football camerounais, à l’exclusion de tout autre comité fut-il provisoire.

Il était temps
Ce n’est pas la première fois que l’autorité gouvernementale en charge du maintien de l’ordre public et du respect de la légalité des associations avise le comité exécutif provisoire de la Fécafoot sur se? dérives, qui mettent à mal l’ordre public.

Dans une lettre adressée aux gouverneurs de régions le 24 février 2021, Paul Atanga Nji enjoignait ses collaborateurs des services déconcentrés de ne reconnaître que Seidou Mbombo Njoya comme « seul et unique responsable devant conduire les activités de la Fédération camerounaise de footbajl (Fécafoot), jusqu’à l’élection d’un nouvel exécutif à la tête de cette instance ». Une prise de parole qui en son temps, avait eu le mérite de sauver la reprise des championnats nationaux de football Elites 1 et 2, que le comité exécutif provisoire se proposait de boycotter.

Pourtant depuis cette date, ce fameux comité n’a fait qu’à sa tête, comme si le Cameroun était une république bananière. Le 03 octobre, elle avait envisagé de déguerpir l’équipe dirigeante actuelle de la fédération de son siège de Tsinga à Yaoundé, avant de désister devant les menaces de troubles à l’ordre public que subodorait son acte.

Néanmoins, elle ne s’était pas empêchée de réunir ses membres dans un lieu tenu secret de la capitale, pour réaffirmer sa volonté de prendre les commandes de la fédération. Mieux, elle a saisi le Tas-le Tribunal arbitral du Sport, pour faire triompher son rêve de dégager l’instance reconnue par le gouvernement et la Fifa, instance à laquelle la Fécafoot est affiliée.

Et dire que de tels dérapages sont orchestrés par un comité chapeauté par tout un sénateur nommé de la république, qui plus est,,appartient au même bord politique que le chef de l’Etat, et au moment où ce dernier entend faire de la prochaine coupe d’Afrique des Nations de football qui démarre le 09 janvier prochain, une vitrine de son mandat courant. Il était temps de mettre un terme à cette cacophonie ambiante, alors que la visite d’inspection des infrastructures devant abriter la Can , instruite par le chef de l’État et conduite par le Sgpr, avait fini par redorer l’image du Cameroun tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Albert Mbida et son comité exécutif provisoire vont-ils persister dans leur activisme de mauvais aloi aux yeux du Minât ?

Quoi qu’il en soit, Paul Atanga Nji, dont personne n’ignore la poigne et la rigueur lorsqu’il s’agit de protéger l’ordre public, ne. se contente pas d’un seul appel à la prise de conscience. « Le contrevenants, quels qu ’ils soient, seront considérés comme des délinquants et traités comme tels», conclut-il dans son communiqué.