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Opinions of Saturday, 16 June 2018

Auteur: Prof. Henri Georges MINYEM

Pourquoi le Cameroun a besoin d’un changement systemique !

2018 est une occasion de tourner la page de la déchéance morale, politique, institutionnelle 2018 est une occasion de tourner la page de la déchéance morale, politique, institutionnelle

Radioscopie sommaire du Cameroun social et économique en 2018

Lorsqu’il m’arrive de jeter un regard rétrospectif sur ces 40 dernières années au Cameroun, force est de constater que nous avons raté le virage de quantité de changements tellement de fois qu’on en est arrivé à parler de fatalité et à invoquer la résilience des Camerounais, face à ce qui semble être une fatalité de l’échec ou de la désillusion prospective.
Or nous ne devons abdiquer à nous alimenter d’un regard prospectif, bien entendu, alimenté par le recul analytique sur ces dernières décennies qui ne nous ont pas été favorables. Comprendre l’irrationnel de nos postures est ce qui relève de la démarche analytique. Toutefois, si nous conjuguons à la fois la systémique (qui étudie l’objet dans son environnement) à la précédente, notre intelligibilité s’éclairera d’une approche systémique et d’un ensemble de facteurs exogènes (donc contextuels) qui en ont ébranlé la conception des structures de développement.

Quand je parle de développement, une lecture superficielle pourrait laisser accroire qu’il n’est de développement qu’économique alors que je fais sciemment allusion à un développement polyscopique qui tient compte des facteurs humains, sociologiques et économiques.

Sur le plan humain

La richesse d’une nation ne se mesure pas qu’à l’aune de la production intérieure brute mais aussi de son capital humain ; elle est une conjugaison de facteurs multiformes qui lui permettent de se percevoir en comparaison avec d’autres nations du monde, et en parité de pouvoir d’achat, de comparer la richesse produite par chaque habitant dans un contexte institutionnel donné.

Le PIB/habitant du Cameroun en PPA (Parité Pouvoir d’achat) se situe aux environs de 3200 US$ soit 4 fois moins que la moyenne internationale et l’indice de développement humain se trouve autour de 0,5 depuis des décennies, témoignage ostensible s’il en est des conditions de vie très précaires des Camerounais.

Pour bien appréhender cette notion d’IDH, il faut comprendre que le Cameroun se classe dans les derniers rangs des pays à faible IDH avec 0,518, soit une place de 153e sur 188 pays et 23e en Afrique, derrière des pays tels que le Gabon (109e), le Congo et la Guinée équatoriale (135e), selon le classement 2016 du Programme des Nations Unies pour le Développement.

Pour rappel, l’indice de pauvreté multidimensionnelle qui intègre aussi bien le nombre de personnes que les ménages pauvres s’élève à 0,299 sur une échelle de 0 à 1. 26% de la population n’a pas accès à l’eau potable et 53% aux commodités d’assainissement. Selon la nouvelle classification des pays de la Banque mondiale, nous sommes dans la classification des pays à revenu intermédiaire de la classe inférieure, c’est-à-dire celle dans laquelle le RNB/hab. est compris entre 1006 et 3955 US$ en 2018. Bien entendu, il sera toujours possible aux autorités de se consoler en évoquant la 171e place de la Côte d’ivoire avec 0,471 d’IDH, mais ce subterfuge permettra-t-il de se donner bonne conscience ou alors à l’inverse, de s’expugner de ses tares et carences ?

Ce faisant, les données macroéconomiques sommaires telles que le taux de croissance du PIB à 4% peuvent laisser croire que cet indice s’est amélioré et que le taux de pauvreté s’est réduit. Il ne faut jamais oublier que ce sont des moyennes et que le niveau de vie de la majorité des Camerounais se trouve à un niveau intrinsèquement bas qui nécessite que l’on s’interroge sur les missions prioritaires de l’Etat dans des pays pauvres.
Toutes ces interrogations en entrainent d’autres qui relèvent du regard niveleur que les autorités peuvent porter sur cette misère galopante, océanique avec des enclaves oasiennes d’opulence qui trônent au milieu des populations précitées. Il n’est qu’à voir l’insolence des richesses cumulées par certains camerounais au sein de ce marasme généralisé pour se demander si oui ou non, nous sommes encore en pays dit sous-développé. Même dans les villes d’Occident, où les indices de développement humain sont extrêmement élevés (en moyenne autour de 0,8), il arrive rarement que l’on assiste à quantité de richesses aussi abondantes dans des mains aussi petites et réduites.

Dans le monde, la répartition inéquitable des richesses est souvent l’apanage de nations structurellement et institutionnellement capitalistes dans leurs pratiques et d’idéologie libérale, voire ultralibérale (pour ne pas dire ploutocratique) pour constater par exemple que 1% de la population américaine détient plus de 63% des richesses du pays en 2016 et 10% en détiennent 70%. Mais pour faire acte de scientificité, il ne faut jamais faire abstraction de la doctrine idéologique ayant inspiré l’édification de ces nations, l’American way of life et le darwinisme social. Cette grille de lecture objectivante est une occlusion intellectuelle préalable et nécessaire pour s’éviter d’inventer nos modèles de développement intrinsèques sur des fondements paradigmatiques totalement étrangers à nos réalités sociétales.

Revenons sur terre et prenons le cas des benskin. Nouveaux venus dans le marché de l’emploi à cause de la pauvreté rampante apparue dans les années 1990, et depuis alimentée par des carences multifactorielles dont le point d’orgue fut la mise sous tutelle du Cameroun par le FMI depuis 1988 dans le but de pouvoir assurer le financement de notre économie. Avec les call box, ces deux inventions de la précarité emploient un taux élevé de la population jeune et instruite du pays et sont l’expression symptomatique d’une absence de perspectives de notre système éducatif.

Nous pourrions à dessein disserter sur les raisons de cette inféodation du Cameroun au diktat extérieur (baisse du cours des matières premières, baisse du prix du pétrole, hypertrophie de la masse salariale publique…), le problème de notre banqueroute et son point d’orgue que fut la dévaluation de janvier 1994, a une origine structurelle et non conjoncturelle. Les mesures de régulation conjoncturelle mises en place par Paul Biya (Opération 1500 licenciés dans les années 1990 puis 25000 fonctionnaires plus tard, etc…) ne risquaient donc pas de marcher et resteront inefficaces durant longtemps car le problème de la pauvreté de notre tissu économique est structurelle et non pas ponctuelle.

Face à un déficit d’inventivité, devant l’incapacité des politiques à impulser les véritables réformes qui s’imposaient, à l’instar des privatisations ratées et sporadiques de quelques entreprises, le Cameroun se retrouvera pendant longtemps en respiration artificielle. Aujourd’hui, il apparait que 12 des 25 plus grandes entreprises d’Etat sont surendettées et en situation de quasi faillite. Il faut en comprendre les causes pour espérer un traitement de fond.

Il devient impératif pour le bien de tous de réfléchir en termes d’intégration économique globale, notamment en ce qui concerne l’économie informelle née des situations critiques de précarité sociale.

Sur le plan sociologique

Les fondements sociologiques sur lesquels la nation Camerounaise a été érigée se sont insidieusement effrités à la faveur des crises et des mutations géoéconomiques dont le peuple camerounais a été victime. L’être humain a une formidable capacité d’adaptation qui ne dispense pas d’une naturelle résistance au changement, mais relève plutôt d’une plasticité de l’espèce, qui très souvent relève d’un prégnant instinct de survie. Le besoin physiologique s’alimente forcément d’un besoin de sécurité inhérent à toute créature vivante, aussi bien les animaux que les végétaux.
Ainsi les Camerounais, dont le président vante la résilience se sont convaincus d’une impossibilité à changer l’ordre nouveau instauré par les institutions internationales et ont saisi des zones d’incertitude dans le système d’action concrets étendus de manière systémique à la nation entière, qui devient le théâtre de toutes sortes de combats pour la survie.
Ainsi, pendant que les personnalités nommées à de hauts postes de responsabilité trouvent matière à dilapidation des deniers publics, à enrichissement personnel dans des réflexes cleptocratiques de saisie d’opportunités, les pauvres dans leurs milieux respectifs s’accommodent de cette nouvelle donne sociologique et se volent, se pillent et parfois s’entretuent entre eux.

Par acquit de conscience, ils déculpabilisent en arguant que la faute au marasme, à leur misère est celle du gouvernement ou de Paul Biya, ou des élites (qui sont-elles d’ailleurs ?), dans un transfert de responsabilités digne de la mauvaise foi intrinsèque que nous nous évertuons à utiliser pour taire la dissonance cognitive que nos actes, dans un sursaut de conscience réveille en nous. Et ainsi s’alimente un système délétère où le problème ce n’est jamais soi, mais les autres et quand on vole, c’est que les autres ont commencé. Pourquoi donc sortir de cette spirale puisque c’est la seule condition pour pouvoir vivre de façon aisée au milieu de tous les autres, considérés en un tout holiste comme « le corps social ». Le phénomène de la corruption est endémique au Cameroun et participe de fait à cette déviance mentale qui laisserait à penser que beaucoup de Camerounais, coutumiers du fait, se sont affranchis de toute éthique et le font pour plusieurs raisons :
-La porosité du tissu social qui propage facilement les déviances de par les interactions formelles plus grandes dans nos pays africains,
-Dans un système aux valeurs éthiques défaillantes, la norme s’érige par les usages, faisant des valeurs morales une exception, ce qui est un non-sens méthodologique.

Il est donc évident que l’une des solutions cardinales du prochain président du Cameroun doit être la lutte contre ce fléau qui a corrompu la nation et détourné des milliards de FCFA depuis plus de 40 ans. Pour le sociologue Emile Durkheim, les faits sociaux doivent être considérés comme des choses et on ne peut comprendre certains faits sociaux qu’en les comparant aux autres. Nos actes en soi état des faits sociaux, conditionnent donc fortement ceux des autres. Mais de ceci, comment pouvons-nous nous saisir de façon suffisamment importante pour les investir de morale et invoquer une meilleure socialisation qui soit bénéfique à tout le corps social ?

Il est une évidence : le Cameroun des années 1980 (fondé structurellement sur une culture méritocratique) a laissé place à un autre Cameroun au début des années 1990 (essentiellement tourné vers le profit immédiat : le phénomène des feymen en est une illustration épiphénoménale) et cette lente dérive a continué inlassablement son extension jusqu’à nous pervertir en nous soumettant globalement à un dévoiement des fondements de notre morale aisément facilité par la soumission à des réalités étrangères réinvesties de sens apocryphes (les sectes et autres obédiences de nature perverse en sont la continuité).

Sans décodage didactique pour la jeunesse, s’érige en norme une culture parallèle qui leur évoque en miroirs équivoques des gains faciles, des réussites spontanées, voire des modèles superficiels qui font le lit des rêveries dérilictives d’une jeunesse sans repères. Le modèle urbain américain en est l’illustration. Ainsi, la porosité d’un tissu culturel amorphe favorise-t-elle l’absorption de modèles culturels importés dits mondialistes, qui contribuent autant à déstructurer la jeunesse qu’à la pervertir.

Le Cameroun des années 2000, sorti des crises d’après dévaluation, à la faveur d’une relative reprise économique s’est fragmenté en une agrégation d’intérêt corporatistes fortement tribalistiques qui a fait le lit des replis identitaires générant des antagonismes larvés dans le corps social Camerounais. Ainsi, les Béti (du pays organisateur) s’attaquent aux Bamiléké (dits ethnofascistes) qui leur répondent en retour, ensuite c’est la guerre entre Basaa et Douala sur fond de hiérarchie des mémoires indépendantistes entre Um Nyobe et Douala Manga Bell, quand ce n’est la crise anglophone, témoin d’un malaise sociétal généralisé dont on fait l’économie à la fois de la genèse et des fondements structurels.

Dans cette anarchie institutionnalisée, des groupes ethniques se sont appropriés les leviers du pouvoir et ont cristallisé une forme de domination par le clan, l’ethnie, le groupe. Cette systématisation de pratiques centrifuges, parfois occultes en tout cas déviantes par excellence, cette mainmise sur les deniers publics et cette gestion autocentrée de la caste cooptée dominante sur une nation de plus de vingt millions d’âmes, ont fini par convaincre la majorité des « sans-nom » de la République, exclue des fruits de la croissance, que la seule issue pour eux était soit le vol, soit l’exil, soit l’alignement dans des circuits immoraux.

D’où des phénomènes endogènes de consolidation de groupes sociaux qui se reconnaissent par leur naissance ou par leur appartenance aux mêmes cercles ésotériques, malfaisants pour le corps social tout entier.

En effet, quand l’idéal nationaliste et patriotique laisse la place à des logiques individuelles, l’on se coalise avec les membres de son clan pour exister, dans un grégarisme primaire témoignant de notre quête pour la survie. Ainsi, faute de s’attaquer à la racine du mal, il est plus aisé de s’en prendre à celui qui semble le plus aisément critiquable. C’est un phénomène psychologique de déplacement de notre agressivité qui est d’abord l’illustration de son impuissance face à un implacable ordre immanent. Conjugué à une labilité sociohistorique des cultures dominomorphiques, elle porte en germe le délitement latent de l’idéal patriotique.

La déliquescence de notre idée de nation vient de l’exacerbation d’une fragmentation ethnique favorisée par l’anomie généralisée au sein d’une société sclérosée en mal de repères, de symboles fédérateurs et d’idéal supranational.

Sur le plan economique

Faut-il le rappeler, le Cameroun est un pays pauvre très endetté depuis 2006, ce qui signifie que la production intérieure brute par habitant, c’est-à-dire la richesse produite par habitant dans notre économie se situe entre 1066 et 3955 US$ au cours d’une année civile.

Sur le plan non plus individuel, mais macroéconomique, notre richesse est faible et alors que nous avions atteint un taux d’endettement record de 6035 mds FCFA en 2005, soit 150,7% PIB, les allégements de dette consécutifs à l’atteinte du point d’achèvement ont fait chuter la dette à 1991 mds FCFA en 2006. En 1990, nous étions à 4592 mds d’endettement, toujours sous le régime du renouveau.

Depuis lors, nous avons reconstitué le stock de cette dette puisqu’au 31 janvier 2018, nous avions un endettement de 6156 mds de FCFA soit plus de 30% de cette richesse en tendance haussière, dettes contractées auprès de nos partenaires multilatéraux tels que la Chine, la France, le FMI grâce à une savante terminologie baptisée FEC (facilité élargie au crédit). Certains de nos prêts sont concessionnels, c’est-à-dire à très haut risque, ce qui suppose des taux d’intérêts prohibitifs. Mais cette dette porte aussi atteinte à notre tissu productif car elle est à la fois interne et externe. Les indicateurs ne sont pas bons et nous disposons de faibles réserves de changes dans les comptes d’opérations (au 31 octobre 2017, les réserves de change du Cameroun s’élevaient à 1369 mds FCFA), malgré le seuil de 70% de ratio dette/PIB fixé au sein de la CEMAC qui permettrait la soutenabilité de notre solvabilité auprès des instances créancières.

Le problème est que la richesse produite ne sert qu’à mettre des pansements sur des jambes de bois, car nos projets ne sont pas suffisamment bien préparés en amont, d’où la récurrence d’une différence fondamentale entre taux d’avancement physique et sommes encourues dans nos différents projets.

Les budgets d’exécution sont rarement conformes aux avancements réels, soit par faute de financements, soit par pondération approximative des risques encourus. Il n’est qu’à voir le récent litige entre le MINTP du Cameroun et la société chinoise China First Highway Engineering Company limited (CFHEC) réalisatrice des 80 premiers kilomètres de l’autoroute douala Yaoundé de 215 kms en construction, portant sur le rajout de voies supplémentaires dont des surcoûts financés pour partie par la banque chinoise EXIMBANK (80 kms financés à hauteur de 241,4 mds FCFA pour la première partie), pour comprendre l’amateurisme de nos montages de projets.

Mal ficelés en amont, ils génèrent régulièrement des surcoûts à cause de modifications trop fréquentes défiant toutes les doctrines existantes en matière de management de projet. L’on se retrouve ainsi avec un coût du kilomètre linéaire d’autoroute aux alentours de 400 à 695 millions de FCFA, là où les principaux pays d’Afrique en sont à 100 millions et nous demeurons convaincus d’être parmi les plus intelligents d’Afrique ! L’insulte à l’intelligence consisterait à trouver normales des situations aussi évidentes de dysfonctionnements systémiques et récurrents.

En définitive, l’économie camerounaise se porte mal et là encore, ce n’est pas un problème exclusivement lié à la baisse des matières premières dont le pétrole (pour rappel les revenus dans le budget 2018 se situent autour de 387 mds FCFA avec un prix du baril prévisionnel estimé à 70$, ce qui, en hypothèse basse autour de 50 à 60$ aurait été plus judicieux). Qui plus est, avec des importations en 2017 de 2971 mds FCFA pour 7,9 millions de tonnes importées contre 1886 mds FCFA pour 6,1 millions de tonnes d’exportations, notre balance commerciale est en situation de déficit structurel chronique, illustration s’il en était besoin d’une absence de vision à long terme de l’exécutif camerounais.

Au demeurant, s’il en était, comment comprendre qu’une économie au potentiel aussi riche demeure mono sectorielle près de 60 ans après l’indépendance d’un pays ?

Quelles perspectives envisager ?

Depuis les indépendances, nous avons essentiellement misé sur l’or noir, et accessoirement sur une agriculture vivrière pour pouvoir nous développer. Il est peut-être temps de repenser les schémas de développement de notre pays sur de nouvelles bases !!! Vous ne croyez pas ???
Le parti Etat RDPC qui dirige le Cameroun depuis 1966 a failli ! (Car le RDPC créé au congrès de Bamenda en mars 1985 n’est qu’un ersatz de l’UNC d’Amadou Ahidjo créé le 1er septembre 1966). Et nous devons avoir la lucidité de le reconnaitre, de le crier haut et fort et d’en dénoncer les absurdités criminogènes !!! Le dire n’est pas insulter, ce sont des faits aisément vérifiables par tout Camerounais, dans son quotidien tous les jours, en tout lieu et en tout temps !

Dans le même esprit, l’heure n’est-elle pas venue de revoir les bases paradigmatiques de notre réel renouveau ? D’une renaissance qui s’inspire non pas d’un modèle copié de façon mimétique sur la France, mais qui s’essaie à une conception issue d’une autre forme de nation ayant réussi sa transition ?

Le Ghana peut servir de modèle de transition ; le Kenya… beaucoup de nations anglophones ou maghrébines peuvent servir de base comparative et référentielle à des modèles de développement et nous avons l’avantage de bénéficier d’une double culture. Pourquoi n’utiliserions-nous pas cette part anglophone dont nous avons hérité pour impulser une dynamique nouvelle ?

Notre nation est un énorme joyau naturel pourvu de quantité de richesses dont la première et la principale est sa population jeune, éveillée, intelligente. Les ainés doivent tracer le sillon qui permettra à celle-ci de s’illustrer dans le monde en devenir. Ces ainés qui nous gouvernent ont failli ; il est temps qu’une nouvelle vision s’incarne dans le regard émerveillé de notre anamnèse en devenir afin que résonne enfin le chant de la grandeur d’un peuple !!!

L’élection présidentielle qui s’annonce en cette année 2018 est une formidable occasion de tourner la page de la déchéance morale, politique, institutionnelle et sociologique d’une décadence pluri décennale. Nous avons des candidats prêts à apporter ce changement. Qu’attendent les Camerounais pour dire OUI AU

Changement ?

NON ! Le Cameroun n’est pas condamné à errer au concert des Nations!
• Pas tant qu’il est pourvu de richesses en sa population en ses enfants éparpillés aux quatre coins de la planète et qu’il faudra fédérer et rapatrier pour ceux qui le veulent !
• Pas tant que ses enfants de l’intérieur ou d’ailleurs feront sa fierté par leur excellence et leur attachement viscéral à leur patrie !
• Par l’immensité de ses richesses naturelles certes, mais surtout par sa capacité à se réinventer, à se renouveler, à condition que l’opportunité soit offerte à tous de faire valoir leur génie !
• Par la volonté qui est la nôtre d’en faire le laboratoire des expertises dans plusieurs domaines en Afrique.

WE CAN DO IT ! WE HAVE TO DO IT !

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