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Actualités of Tuesday, 2 November 2021

Source: L'Anecdote

Noso - Financement du Terrorisme : les alliés du Cameroun dos au mur

Face aux corps diplomatiques accrédités au Cameroun, le ministre de relations extérieures a répercuté le souhait du président de la République en direction des pays « amis » hébergeant sur leur sol, les commanditaires et financiers de cette crise à procéder à leur rapatriement afin qu’ils soient présentés devant la justice.

Engagé sur tous les fronts pour un retour définitif de la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Noso), Paul Biya n’exclut aucune piste de solution. Après le dossier de la médiation suisse relancé par ses soins, le Chef de l’État reste déterminé à neutraliser les donneurs d’ordres et les financiers qui alimentent la crise dans ces deux régions en proies à des actes d’horreur, de terreur et de barbarie perpétrés sur les populations civiles et militaires par des bandes armées.

Pour se faire, le chef de l’État garde la main tendue en direction des pays partenaires au Cameroun qu’il appelle à l’aider dans la lutte contre une certaine diaspora qui, par ses actions alimente les tensions.

Le 28 octobre dernier, le ministre des Relations extérieures (Minrex) a réuni à Yaoundé une soixantaine d’ambassadeurs accrédités au Cameroun a qui il a présenté l’avancée de la mise en œuvre des recommandations adoptées par le gouvernement lors du grand dialogue national de 2019 en vue d’un retour à la paix dans le Noso. Lejeune Mbella Mbella a par ailleurs remis sur la table le sujet relatif à la mise à disposition des autorités camerounaises des activistes de la diaspora qui entretiennent les crises au Cameroun.

En effet, les autorités camerounaises usent de tous les leviers diplomatiques depuis plusieurs années pour faire extrader des activistes de la diaspora qui nourrissent la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-ouest. Il s’agit notamment des leaders séparatistes vivant dans certains pays européens à l’instar de la Norvège, de l’Angleterre ou aux Etats-Unis. « Ceux-ci procèdent ouvertement à des collectes de fonds pour se procurer des armes dans l’objectif de déstabiliser notre pays », rappelle le Minrex.

Cette autre dénonciation est en réalité la nième du genre qui vient mettre les « amis » du Cameroun face à leur responsabilité. Plusieurs fois depuis le début de la crise anglophone dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, le Cameroun a appelé ses partenaires à lui livrer ses leaders, afin qu’ils répondent de leurs actes devant la justice.

« C ’est le moment pour moi d’en appeler, une fois de plus, à la responsabilité des pays ,amis qui hébergent les commanditaires et des organisations qui financent et animent, par divers canaux, les bandes armées dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest», avait déclaré le président Paul Biya dans son discours à la nation, le 31 décembre 2020.

A l’occasion de la rencontre avec les ambassadeurs à Yaoundé, le ministre Mbella Mbella a une fois de plus répercuté le souhait du chef de l’État de voir ces meurtriers embusqués rendre gorge, d’où cet appel à « tous nos partenaires qui contribuent à la recherche de la paix dans notre pays de faire comprendre à cette catégorie de la diaspora qui réside dans leur pays que la possession d’un passeport étranger n ’est pas synonyme de l’impunité », déclare le Minrex, non sans convoquer une synergie d’actions entre le Cameroun et ces alliés en vue d’aboutir à des poursuites à l’encontre de ces camerounais de la diaspora, qui profitant de la distance et du confort offerts par les pays d’accueil, font ouvertement l’apologie des discours de haine et alimentent les tensions tribales sur de nombreuses plateformes numériques . Pour le Minrex, c’est le moment d’agir.