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Opinions of Mercredi, 27 Octobre 2021

Auteur: Amedee Dimitri Touko Tom

'Le peuple camerounais finira par se frayer un chemin dans la roche'

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Dans une tribune publiée ce mercredi 27 octobre 2021, Me Amedee Dimitri Touko Tom décrypte le communiqué publiée il y a quelques heures par Maurice Kamto. Communiqué dans lequel le président du MRC dénonce un plan de transfert de gré-à-gré que prépare le régime de Yaoundé.

Ci-dessous la tribune de Me Touko

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"Probablement par méprise ou incapacité à décrypter les messages politiques, il se construit dans une certaine opinion, l'idée selon laquelle Maurice KAMTO et le MRC auraient renoncé aux réunions et manifestations publiques comme moyens d'expression Politique dans la lutte engagée par les forces du changement pour faire du Cameroun un État Libre, Démocratique et Prospère.

Et pourtant, s'il est une constance dans sa stratégie qui est à la fois récurrente et notable, c est assurément que le parti dont il préside les destinées, a toujours fait du libre exercice des libertés publiques et droits fondamentaux, le socle de son action et la pierre angulaire de son approche.

La lutte armée ne faisant absolument pas partie des voies légales et républicaines des partis politiques, elle ne saurait donc être envisagée, pour l'heure et dans le contexte actuel comme voie de changement par ce parti.
L'aversion morbide et sans concession du dictateur de Yaoundé pour toute forme de liberté d'expression démocratique, démontre bien que pour lui c'est bien l'arme la plus redoutable qui ferait vaciller et s'effondrer ce régime déliquescent, assassin des libertés.

Dans ce combat pour la liberté et contre lequel la répression n'a jamais, depuis les années 90, atteint un tel degré de barbarie, le MRC, avec ses revendications pacifiques, en a payé le prix fort.

Il est temps que le peuple souverain exige plus que jamais et coûte que vaille, le respect et le libre exercice de ce droit fondamental, inaliénable et qui est le minimum dans un État qui se veut démocratique; droit du reste que lui reconnait notre Constitution et les différentes chartes ratifiées par le Cameroun.

Pour l'heure et quelle que soit la démarche (pacifique ou non) choisie, la seule chose qui compte est de travailler inlassablement à la prise de conscience réelle par le peuple souverain, de cet enjeu majeur pour une action collective féconde. Comme l'eau qui finit par creuser la pierre, le Peuple Camerounais finira par se frayer un chemin dans la roche".