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Actualités of Friday, 28 January 2022

Source: www.camerounweb.com

Kondengui : un maire dans le viseur du Tribunal Criminel Spécial pour avoir détourné 200 millions FCFA

Une affaire de détournement de 200 millions FCFA au centre des débats Une affaire de détournement de 200 millions FCFA au centre des débats


• Le maire de Campo est dans le viseur du TCS

• Une affaire de détournement de 200 millions FCFA au centre des débats

• Le TCS a été saisi



Le maire de Campo est dans le viseur du Tribunal Criminel Spécial. Robert Olivier Ipouah est accusé de détournement de 200 millions FCFA.

La tension n’a donc pas été au beaux fixe entre le maire et ses conseillers municipaux. En effet, le 26 janvier 2022, Nouhou Bello, le préfet de l’Océan a présidé un conseil municipal extraordinaire à la mairie de Campo car une partie des conseillers municipaux réclament la démission du maire, Robert Olivier Ipouah, le père de l'ancien Lion indomptable, Samuel Ipouah et l'oncle de Lauren Etamé Mayer, qu’ils accusent d’avoir détourné 200 millions FCFA.

De sources bien introduites, le dossier se trouverait d’ailleurs déjà sur la table des enquêteurs du Tribunal Criminel Spécial (TCS) et la décision du préfet est attendue dans les prochains jours.


Kondengui : une liste de 108 élites du Sud déposée sur la table de Paul Biya


L’inquiétude est grandissante parmi les proches du président de la République. Paul Biya de retour aux affaires après plusieurs mois d’isolation stratégique dans son village natal à Mvomeka’a prévoit non seulement un nettoyage en profondeur de son entourage mais surtout des sanctions exemplaires contre plusieurs cadres du régime qu’il accuse de trahison. Au total 108 élites du Sud figurent sur la liste fournie au président de la République par son nouveau cercle fermé. Le ministre de l’enseignement Jacque Fame Ndongo, Paul Louis Motaze, ministre des finances et Laurent Esso, ministre de la justice se retrouvent sur cette liste noire dont le lanceur d’alerte J. Remy Ngono dit avoir copie.

« 108 noms sont concernés. Au moment où je vous parle, beaucoup ont déjà reçu des lettres leur faisant comprendre qu'ils étaient interdits de sortie du territoire. Beaucoup savent qu'ils ne peuvent plus bouger. Certains ont des retraits de passeport en programmation. A côté de Biya, il y a eu beaucoup de manipulations. A côté de Biya, il y a eu beaucoup de détournements. A côté de Biya, il y a beaucoup de suspicions en ce moment », révèle Remy Ngono. Pour calmer les ardeurs du président de la République, Fame Ndongo sentant s’approcher le tsunami, a initié un projet de rédaction de motion de soutien au chef de l’Etat. Il associe à cette initiative, plus de 500 cadres de la région. « Le 20 janvier 2021, Fame Ndongo s'est précipité pour écrire une longue lettre de motion de soutien des élites du Sud à Paul Biya », rapporte Remy Ngono.


Mbargua Nguele le balayeur

Contre toute attente, ce n’est pas le ministre de la justice Laurent Esso qui a été sollicité pour l’opération de nettoyage en cours. Paul Biya s’est retourné vers l’un de ses plus fidèles collaborateurs. Le chef de la police camerounaise, Martin Mbarga Nguele s’est vu confier la charge de jeter en prison la majorité des cadres du régime qui seront démis de leurs fonctions dans les prochaines semaines. Depuis quelques semaines, il multiplierait les séances de travail avec le chef de l’Etat qui n’a plus confiance en ses frères de village.

« Le ministre de la justice qui normalement doit gérer toutes ces dossiers a été finalement presque sauté pour que les dossiers soient beaucoup plus gérés par Martin Mbarga Nguele », révèle Remy Ngono.


Laurent Esso trop ambitieux

De nouvelles révélations sortent sur les mésaventures de l’homme d’affaires camerounais Amougou Belinga interdit de sortie du territoire alors qu’il voulait se rendre en France avec sa femme et ses enfants il y a une semaine. Plusieurs sources dans le sérail s’étaient étonnées du fait que son « parrain » Laurent Esso, ministre de la justice, ne l’avait pas prévenu d’une telle décision pour lui éviter un énième scandale. Aux dernières nouvelles, même le ministre de Paul Biya n’était pas au courant du projet. Et pour cause, Amougou Belinga n’est pas la principale cible du chef de l’Etat. Selon les révélations de Michel Biem Tong, les services de renseignements ont fourni à Paul Biya un rapport détaillé sur les ambitions de Laurent Esso de lui succéder. C’est donc pour fragiliser son réseau, que le chef de l’Etat a donné le feu vert pour ramollir Jean-Pierre Amougou Belinga considéré comme un pion indispensable du puissant réseau du ministre de la justice.

« Pour assurer une retraite paisible pour lui et sa famille, il est obligé de détruire tous ceux qui autour de lui, envisagent de lui succéder. En ce moment, son défi majeur, c'est de détruire le réseau de Laurent Esso, le réseau auquel tu appartiens. Selon les services secrets camerounais, Laurent Esso a des ambitions présidentielles. Et tu fais partie du réseau de Laurent Esso Il est fort possible que tu sois une victime collatérale de la bataille qu'est sur le point d'engager Paul Biya contre le réseau Laurent Esso », révèle le journaliste Michel Biem Tong.