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Actualités of Wednesday, 8 December 2021

Source: Kalara

Epervier: un proche de Manaouda Malachie disparaît avec 303 millions

M. Angelo Jeannot Beye Bedjel est sous le coup d’un mandat d’arrêt lancé contre lui M. Angelo Jeannot Beye Bedjel est sous le coup d’un mandat d’arrêt lancé contre lui

M. Angelo Jeannot Beye Bedjel est sous le coup d’un mandat d’arrêt lancé contre lui par un juge d’instruction du Tribunal criminel spécial (TCS). Il est activement recherché pour s’expliquer sur sa gestion controversée des fonds issus de la Facilité internationale d’achat de médicaments (Fiam), un programme porté par le ministère de la Santé publique (Minsanté).

Le 12 novembre dernier, son jugement s’est ouvert devant le TCS. M. Beye Bedjel répond d’un détournement allégué de’ 303 millions de francs. Un supposé forfait qu’il aurait réalisé entre 2017 et 2020. A cette époque, il occupait les fonctions de régisseur (caissier) du Fiam. A l’ouverture du jugement, le ministère public a indiqué qu’il ne fera entendre aucun témoin. Il compte asseoir l’accusation à travers des pièces. Il a néanmoins sollicité un renvoi pour lui permettre de mettre les documents annoncés en la forme régulière. La suite des débats est reportée au 28 décembre prochain.

Une source proche du dossier a cependant expliqué à Kalara que les faits en jugement ont été découvert lors de la mise à la retraite de l’accusé en 2020. Après la passation de service, poursuit la source, le ministère des Finances avait commis un audit de sa gestion. La confrontation des documents comptables que tenait l’accusé avec les ordres de paiement délivrés par le coordonnateur du Fiam a mis en évidence «un gap» de 303 millions de francs. C’est ce manquant que l’accusation impute au fuyard.

Lancée en 2006, la Fiam est un mécanisme porté par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Les fonds issus de ce programme proviennent des prélèvements effectués lors de la vente des billets d’avion à travers le monde. L’argent récolté est reversé aux pays sous-développés pour leur permettre d’acquérir, au meilleur coût, des traitements pour les malades du sida, du paludisme et de la tuberculose. Depuis sa création en 2012, le TCS a souvent infligé la peine d’emprisonnement à vie à tous ses «clients» en fuite, s’ils sont reconnus coupables.