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Actualités of Thursday, 25 November 2021

Source: www.camerounweb.com

Drame d’Ekondo Titi : Hervé Emmanuel Nkom cite les coupables

• Hervé Emmanuel Nkom accuse les séparatiste d’avoir commis le massacre d’Ekondi Titi

• Le cadre du RDPC milite pour l’option militaire au NOSO

• D’autres révélations sur le drame fuitent

Trois écoles attaquées, 5 personnes tuées, c’est le bilan des exactions commises le 24 octobre dans la localité d’Ekondo Titi par des groupes armés non identifiés. Invité sur ABK Radio, Hervé-Emmanuel Nkom cadre du parti présidentiel, le RDPC, condamne cette agression contre les populations civiles et indexe explicitement les groupes armés séparatistes qui pullulent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Pour l’homme politique, les membres de ces organisations sont des terroristes et ne doivent plus être appelés des « séparatistes ».

« Au sujet de nouvelles attaques de Ekondo Titi, je ne comprends pas pourquoi on continue d’appeler ces gens séparatistes alors que ce sont des terroristes. Nous sommes dans une situation de terrorisme, c’est inacceptable ! Le code pénal condamne le terrorisme. On doit bannir cette expression « Séparatiste».


L’option militaire


Favorable à l’option militaire, Hervé Emmanuel Nkom estime que l’attaque meurtrière des écoles d’Ekondo Titi est preuve que la crise anglophone ne saurait être résolue par le dialogue. « Quand j’entends les gens dire sur les plateaux télévisés : «l’option militaire n’est pas la solution», comment on fait pour désarmer quelqu’un qui est armé ? La force doit rester à la loi. Cette énième attaque est le paroxysme de la barbarie. Les camerounais qui ne dénoncent pas cette entreprise de terrorisme sont des supporters passifs et actifs de cette situation de chaos dans cette zone en crise, on doit aussi les combattre », a-t-il lancé.


L’armée accusée


24 heures après le massacre de plusieurs élèves dans les écoles d’ Ekondi Titi (région du Nord-Ouest) par des hommes armées, l’activiste pro ambazonien Mark Bareta livre des confidences. Plusieurs groupes armés séparatistes sont positionnés dans la localité où le drame s’est produit. C’est le cas des Forces militaires d'Ambazonie (AMF) et du chef de guerre 10 Kobo. Ce dernier, selon les révélations de Mark Bareta a décliné toute responsabilité dans l’attaque meurtrière du 24 novembre 2021 et accuse clairement les militaires camerounais d’avoir commis ces exactions sur les civils.

« Alors que nous pleurons nos enfants assassinés à EkondoTiti, le combattant Ambazonia FM 10 Kobo qui opère à Ndian a envoyé un message audio dans lequel il accuse l'armée camerounaise d'avoir tué les écoliers. Il est bon d'entendre 10 Kobo se libérer lui-même ou son groupe d'un si grand mal à Ekondo Titi », a-t-il déclaré.

Pour autant, l’activiste dit poursuivre ses investigations pour faire la lumière sur ce crime qui n’est malheureusement plus nouveau dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Il invite par ailleurs les autres groupes armés qui interviennent dans cette partie du pays à collaborer pour l’émergence de la vérité.

«Nous comprenons qu'il y a d'autres groupes qui travaillent dans cette zone. Comme nous l'avons déjà dit, assez de condamnations. Nous continuerons à enquêter jusqu'à ce que nous soyons sûrs qu'aucun groupe Amba n'est impliqué. Je mets au défi les Forces militaires d'Ambazonie (AMF), dont je sais qu'elles ont un pied dans cette zone, d'enquêter en profondeur sur cette question et de nous dire la vérité si l'une de nos forces est impliquée dans cette absurdité ou non. L'AMF doit maintenant se manifester comme elle le faisait auparavant. Nous avons un devoir envers notre peuple », a-t-il déclaré.

Pour rappel, au total 3 élèves et une enseignante ont été tués ce 24 novembre à Ekondi Titi. Du côté du gouvernement, aucune déclaration officielle n’est faite pour le moment.