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Actualités of Vendredi, 1 Octobre 2021

Source: www.camerounweb.com

Douala : célébration de l’indépendance de l’Ambazonie à la prison de New-Bell

L’anniversaire de la République autoproclamée d’Ambazonie est célébré un peu partout dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Comme CamerounWeb vous le rapportait, l’évènement a été marqué à Bali par un impressionnant défilé « militaire » au cours duquel un message a été adressé au peuple ambazonien et à ses dirigeants. Les groupes armés annoncent avoir remporté au cours de l’année écoulée plus de victoires que de défaites. Ils saluent la détermination de No Pity qui a fait d’énormes dégâts dans les rangs de l’armée camerounaise.

A Douala, une scène surréaliste s’est déroulée dans la prison de New-Bell. Des détenus ont brandi des sachets en plastique en plastique aux couleurs du drapeau ambazonien et entonné l’hymne de la République autoproclamée d’Ambazonie.

Le 1er octobre 2017, Sisiku Ayuk déclare symboliquement l'indépendance de la république d'Ambazonie, déclenchant une répression par les forces de l'ordre se soldant par des morts, des blessés, des émeutes, barricades, manifestations, couvre-feu, etc4. En janvier 2018, le Nigéria compte entre 7 000 et 30 000 réfugiés liés au conflit et à la répression à la suite de cette déclaration d'indépendance5.


Le 5 janvier 2018, des membres du gouvernement intérimaire d'Ambazonia, dont le président Sisiku Julius Ayuk Tabe , ont été arrêtés au Nigéria et déportés au Cameroun. Ils ont ensuite été arrêtés et ont passé 10 mois dans un quartier général de gendarmerie avant d’être transférés dans une prison à sécurité maximale de Yaoundé. Un procès a débuté en décembre 2018.

Le 4 février 2018, il a été annoncé que M. Samuel Ikome Sako deviendrait le président par intérim de la République fédérale d'Ambazonia, succédant temporairement à Tabé. Sa présidence a vu l'escalade de la guerre et son extension à tout le sud du Cameroun. Le 31 décembre 2018, Ikome Sako a déclaré que 2019 verrait le passage d'une guerre défensive à une guerre offensive et que les séparatistes s'efforceraient d'obtenir une indépendance de facto sur le terrain.

En avril 2019, Sisuku Ayuk Tabe6 le leader indépendantiste, refuse de comparaître à un procès7. Le 20 août 2019 au matin le tribunal militaire de Yaoundé condamne Julius Ayuk Tabe et neuf autres de ses partisans à la réclusion criminelle à vie.