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Actualités of Monday, 17 January 2022

Source: www.camerounweb.com

Crise anglophone : les enseignants déserteurs menacés de sanction par le préfet de Wum

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La crise anglophone sévit à Wum

Les enseignants ont déserté les salles de classe

Le préfet va sévir

Plusieurs enseignants ont fui les combats qui sévissent dans la localité de Wum, département du Menchum, dans la région du Nord-Ouest. Plusieurs d’entre-eux ont été tués et d’autres pris en otage. Malgré la menace qui pesse sur ces enseignants, le préfet de Wum n’a pas manqué d’adresser un appel à regagner les salles de classe. Dans un communiqué de presse, Abdoulaihou Aliou, le préfet du département de Wum (région du Nord-Ouest) demande aux enseignants des établissements publics absents de leur poste dans son unité de commandement de retourner dans les salles de classe avant le 18 janvier. « Il est à noter que l’insécurité avancée comme motif d’absence ne sera pas justifiée par un arrêté préfectoral ». Selon le préfet , « la paix (a été) retrouvée ».

Ayant constaté que son appel est tombé dans les oreilles de sourds, le préfet Abdoulaihou Aliou est revenu à la charge, en instruisant les quatre sous-préfets de son département d’effectuer des descentes dans les établissements scolaires à l’effet de s’assurer que les enseignants ont regagné les classes. Les sous-préfets sont également chargés de relever les noms des enseignants « récalcitrants » afin que des mesures disciplinaires soient prises contre eux.
En rappel, en novembre 2021, cinq des plus grands syndicats d'enseignants anglophones ont dénoncé les violences contre l’école dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ils ont lancé un appel « fort et urgent » aux parties en conflit pour dire que « les élèves, les étudiants, les enseignants et les parents ne doivent pas être persécutés et soumis à la douleur, la peur, l’incertitude et même la mort dans leur quête d’acquérir et de fournir une éducation ».

La région du Nord-Ouest est en proie à un conflit séparatiste depuis 2017. Les milices armées séparatistes kidnappent et assassinent de nombreux fonctionnaires dans cette partie du pays. Cette insécurité a poussé les agents de l’État à fuir leur poste, ceci malgré les rappels à l’ordre et les menaces des autorités.