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Actualités of Monday, 22 November 2021

Source: La Nouvelle Expression

Crise anglophone: le ministre Djoumessi cuisiné sur une affaire de 179,1 milliards à l'Assemblée

Le ministre des Travaux publics a dû s’expliquer sur les retards observés dans les travaux sur le réseau routier de la région du Nord-Ouest. 44% des contrats passés pour la réhabilitation de ce réseau ne sont pas exécutés.

L’un des impacts de la crise anglophone dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest est l’arrêt des travaux sur plusieurs tronçons routiers. Ainsi le ministre des Travaux publics a été interpelé par l’honorable John Nji Kum sur la situation exacte du réseau routier de la région du Nord-Ouest.

Un état des lieux marqué par l’arrêt des travaux du fait de l’insécurité, alors que le financement des projets y afférant a été réalisé. «Depuis 2016, diverses activités visant l’amélioration du réseau routier n’ont pas été exécutées ce qui a aggravé la détérioration des axes routiers. Leur exécution pourrait relever significativement l’état du réseau routier. Ainsi, seulement 35% du réseau routier national et régional est en mauvais état malgré les ressources mobilisées pour les travaux.

Les contrats n’ont pas pu être exécutés sur 700 km de route programmées pour entretien et maintenance pour environ 38 milliards de F Cfa. En 2018 et 2019, 18 contrats ont été passés sur 158,21 k, pour environ 6 milliards. En 2020 et 2021, 14 contrats ont été passés sur 155,5 km de route. Il convient de préciser que depuis 5 ans un montant cumulé de 179,1 milliards ont été mobilisés par le gouvernement pour les projets routiers dans la région du Nord-Ouest. À cette date, 44% du linéaire du réseau est couvert par des contrats pour des travaux qui ne s’exécutent pas. Les raisons sent connues» a déclaré Emmanuel Nganou Djoumessi.

Sortie de crise
Pour remédier à la situation, le gouvernement assure avoir trouvé des solutions. Au-delà de la relance des travaux avec les entreprises qui ont gagné les marchés, il est question notamment d’avoir recours aux sociétés locales qui ont l’adhésion des populations à travers des contrats de gré à gré. «Plusieurs entreprises ont abandonné les travaux. D’autres ne se sont même pas mobilisées.

Cependant avec la normalisation progressive de la situation sécuritaire, le dialogue est entretenu avec les entreprises et les bureaux d’étude pour les emmener à relancer les activités. Toutefois pour inverser significativement la situation, nous avons conclu avec les sociétés de développement exerçant dans la région, des conventions pour les associer à l’entretien et à la réhabilitation de certaines infrastructures routières dans cette région» a assuré le Mintp.

Ces bonnes intentions du gouvernement se heurtent toutefois dans les faits à l’insécurité grandissante dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest.