Bras de fer entre producteurs et vendeurs de pain à Buea

• Le torchon brûle entre producteurs du "Kumba Bread" et les vendeurs de ce pain populaire

• Au cœur de ce bras de fer, une affaire de prix

• Les producteurs augmentent le prix de vente et demandent aux vendeurs d'en faire autant

Selon des informations rapportées par nos confrères du site cameroonnewsagency, les vendeurs de pain du parc automobile Mile 17 à Buea sont en grève depuis le mardi 19 octobre 2021.

"les fournisseurs du célèbre "Kumba Bread" ont réduit le nombre de pains qu'ils fournissaient par carton et s'attendent à ce qu'ils paient le même prix.
Il y a eu pénurie de "Kumba Bread", (pain populaire originaire de la ville de Kumba) au parc depuis le début de la grève parce que les vendeurs ont refusé d'acheter aux fournisseurs. Lorsqu'on leur demande la raison de la baisse du nombre de pains par carton, les boulangers se plaignent de l'inflation des prix des ingrédients du pain comme la farine, le sucre, l'huile, etc. Un litre d'huile qui coûtait 1000frs est maintenant 1200frs et les prix aussi des autres produits a augmenté. Les fournisseurs ont donc conseillé aux vendeurs de pain d'ajouter 50frs sur le prix d'un pain afin que le client en supporte le coût. Les vendeurs en revanche ont refusé au motif que vendre une miche à 300frs est déjà difficile et que l'ajout d'un supplément de 50frs ne fera qu'empirer les choses", écrivent nos confères.

"Des mises à jour récentes montrent qu'une partie du pain vendu au parc automobile Mile 17 le 22 octobre a été fourni par Kumba. Il convient de noter que la majorité de ceux qui vendent du pain au parc sont soit des étudiants, des mères célibataires et des diplômés qui ont du mal à joindre les deux bouts. La plupart d'entre eux ont déclaré qu'ils comptaient sur la vente de pain pour payer leurs frais et prendre soin de leur famille. Ils ont exprimé leur frustration face à la récente tournure des événements et espèrent que les choses s'amélioreront car la source de leur gagne-pain est en jeu. C'est un parfait exemple de la façon dont la crise affecte l'homme du commun. Les moulins à huile CDC et les producteurs de pétrole comme Ndian Division ne sont pas opérationnels depuis longtemps en raison de la crise. Cela a provoqué une pénurie dans l'approvisionnement en huile de palme et les effets pèsent davantage sur l'homme du commun. Si la crise n'est pas résolue de si tôt, la situation va empirer", ajoute cameroonnewsagency.