Assemblée Nationale : quand un flou artistique guide le processus de recrutement

•L’Assemblée nationale procède à des recrutements

•Le processus de recrutement est opaque

•Plusieurs parlementaires ont négocié l'entrée de leurs fils et filles dans cette institution


L’Assemblée nationale fait l’objet de plusieurs critiques notamment en ce qui concerne les recrutements au sein de la chambre basse. Au point de se demander comment fait-on pour être recruter comme employé à l’Assemblée nationale. La question reste pendante, mais de nombreuses informations font état de ce que faire partie des effectifs de l'Assemblée Nationale revêt un caractère non seulement opaque mais aussi questionnable. Comme plusieurs Administrations, l'Assemblée Nationale essuie aussi des critiques de la part de l'Opinion qui ne manque pas de faire des procès à n'en plus finir. De nombreux camerounais ayant pourtant le profil se voient bloqués aux portes de l'emploi parce que certains réseaux décident de tout bloquer au profit de leurs proches. C'est le cas des administrateurs Parlementaires formés à l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (Enam) qui ont eu une fin de non-recevoir, conséquence la filière a fermée porte à l'Enam après la seule promotion.

A l'hémicycle de Ngoa-Ekelle l'on voyait mal que d'autres personnes viennent foutre leurs nez dans la gestion quotidienne de la Chambre basse. A cela s'ajoute de nombreux diplômés de diverses écoles de formations nationale et même internationale qui voudraient apporter leur expertise mais sont priés d'aller voir ailleurs après avoir été tournés en bourrique par les «faiseurs» de destins». Il n'y a qu'à écouter les noms des personnels pour faire le lien de filiation. Une liste qui a d'ailleurs circule dans les réseaux sociaux il y'a quelques années donnait la palme d'or au Président de l'Auguste chambre, puis des autres vice-présidents, des membres du bureau... Normal. L'on ne peut gérer qu'avec ceux qu'on connait. Que ce soit au cabinet où l'on retrouve proche, ami, fils, beau-fils que dans des postes stratégiques en rapport avec les finances, le contrôle etc.

Des langues serpentines évoquent même quelques rapports incestueux avec les nerfs de la guerre pour des promotions à certaines Directions et services. Plusieurs parlementaires auraient négocié l'entrée aussi de leurs fils et filles dans cette institution. D'aucuns semblent alors abuser de la générosité du Pan. Malgré effectifs déjà pléthoriques l'on aurait recruté entre 2017 et 2019 une centaine de cadres au point où des postes de travail manquent et même des tâches à accomplir. Depuis le début d'année l'on apprend aussi qu'une vingtaine de personnels en attente auraient été injectés dans la même lancée. Avec une masse salariale au-dessus des prévisions et le budget déséquilibré il est urgent la gestion de cette chambre intéressé les fins limiers et les services compétents en matière de vérification de l'orthodoxie budgétaire. Au moment où la session parlementaire s'ouvre, alors que des députés sont divisés sur certains sujet, les débats s'annoncent houleux tant en commissions qu'en plénières