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Opinions of Mercredi, 8 Août 2018

Auteur: Jeb Simeu

Affaire CRTV: lettre ouverte à Aimé Robert Bihina

Robert Aimé Bihina est présentateur à la CRTV Robert Aimé Bihina est présentateur à la CRTV

Cher monsieur.

J'ai vécu avec gêne et stupeur, la scène surréaliste qui a eu lieu sur votre plateau de télévision hier.

Cette atteinte flagrante à l'honneur de la femme témoigne de plusieurs choses au moins et dont je ne saurais faire l'économie ici.

Ceci s'ajoutant comme la goute d'eau de trop au traitement indigne infligé au vice président de l'UDC quelques heures auparavant.

J'en suis donc parvenu à une ou plusieurs conclusions, que je m'en vais sans leçons vous restituer.

1- Vous êtes un mauvais père de famille, c'est à dire qui ne sait pas tenir sa maison, au point où les voisins viennent y dicter leurs lois. Et donc le plus zélé se permettra au passage de gifler votre épouse sous votre regard bienveillant. Sur ce plateau, c'était vous jusqu'à preuve du contraire le chef .
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2- Vous êtes un mauvais mari, parce qu'aucun homme digne de ce nom n'admettrait qu'on humilie de la sorte une femme quand on a laissé la sienne à la maison. Cette femme hier, était comme l'épouse bienveillante qui vient prendre les nouvelles des invités après qu'ils aient fini de discuter des affaires privées avec son mari .

3- Vous êtes un mauvais collègue. Ceci dit, la solidarité de corps aurait pu ou dû vous pousser à réagir pour arrêter voire exclure ce vieux " fou " qui n'a aucun respect pour la femme et au-delà la république. Parce que le Cameroun jusqu'à hier était un Etat laïc où tous les citoyens, femme comme homme se valent.

4- Enfin, vous êtes devenu un mauvais professionnel, car la déontologie qui vous animait au départ( scenes de presse) est devenu du papier hygiènique. D'ailleurs, vous foulez au pied toutes les exigences du métier pour servir un régime que vous savez bien en fin de parcours.

Cependant, cher monsieur, il est constant que l'histoire ne retient jamais celui qui a le mieux défendu un régime tyrannique, mais célèbre de façon intemporelle celui qui de manière courageuse s'est levé contre l'oppresseur (Cf. Norbert Zongo.) Peut être vous me direz, mieux vaut un larbin vivant qu'un héros mort. C'est votre droit et pour cela je vous laisse à votre conscience.

Cordialement!