La région de l’Extrême-Nord présente le plus faible taux de réussite au baccalauréat de la session 2017. Sur 9 570 candidats ayant passé l’examen, seulement 2 988 ont été admis, soit un pourcentage de 31,22%. Un faible taux de réussite imputé à plusieurs éléments parmi lesquels la désertion des enseignants. Un phénomène sans cesse croissant au fil des années.
Pour la seule année scolaire 2017-2018 en cours, rendue seulement à son 2è mois, 300 enseignants et responsables manquent déjà à l’appel. Cette information est contenue dans les colonnes de L’Œil du Sahel paru le 23 octobre 2017. Les communiqués rappelant à l’ordre les déserteurs n’y ont rien fait. Même l’injonction du Secrétaire d’Etat auprès du ministère des Enseignements Secondaires chargé de l’enseignement est restée vaine.
Selon notre confrère, « le département du Logone et Chari a le plus gros effectif de désertion : 82 personnels sont absents ». Des absences que certains enseignants concernés justifient par la situation sécuritaire tendue en raison notamment des attaques du groupe terroriste Boko Haram. Une explication qui ne tient pas dans d’autres cas relevés par le journal. « Dans le département du Diamaré, zone pourtant stable, on enregistre 61 absences ».
Afin de mettre un terme à ce phénomène, le délégué régional des Enseignements Secondaires, Hamadama Djafarou, tenu une séance de travail le 11 octobre dernier à Maroua avec ses collaborateurs et les responsables d’établissements. « Nous allons nous attaquer aux deux problèmes qui minent les enseignements secondaires dans l’Extrême-Nord : la gestion du personnel à l’amélioration des résultats scolaires » a dit le délégué régional.