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Communiqués de Presse of Samedi, 2 Janvier 2016

Source: prof. pierre mila assoute

Voeux de chief Mila Assoute aux Camerounais

Voeux de chief Mila Assoute aux Camerounais Voeux de chief Mila Assoute aux Camerounais

Mes chers compatriotes

L’année 2016 nous ouvre grand  ses portes ! Je vous présente mes meilleurs vœux de courage et d’espoir à cette occasion, en vous souhaitant  d’y entrer psychiquement  victorieux,  individuellement et collectivement, sous de bons  auspices et  en toute confiance pour l’avenir national commun.

Nous nous acheminons progressivement et résolument vers cet objectif.

2018, une année pas si loin de nous en 2016,  qui marquera la fin  d’un septennat très controversé parmi tant d’autres, que revendiquent certains allègrement porte la raison de nos vœux d’aujourd’hui…  2016 devra  nous donner le courage et la détermination de préparer le vrai  bilan à ceux qui sont  à l’origine de nos souffrances et parfois de la  mort lente ou brusque des nôtres…

Or, d’un point de vue de la légitimité que confère le  pouvoir du souverain, le bénéficiaire du  “scrutin”  d” octobre 2011 qui gouverne, et des précédents identiques, “remportés” face à lui-même, contre ses accompagnateurs utiles, trillés méticuleusement parmi ses rivaux, l’actuel locataire du palais de l’ unité d’Etoudi, la présidence du Cameroun, est-il légitime ou n’est-il qu’une imposture politique en démocratie?

Il  est illégitime et illégal de diriger un peuple .parce que l’on peut et non parce que ce Peuple le veut.

Notre lutte politique  vise à mettre un terme définitif à l’illégitime et à l’illégal.

Puisse 2016 à cette fin, nous apporter plus de lumière et de lisibilité sur l’avenir commun !

L’année 2015 qui tire sa révérence,  s, est inscrite, historiquement, au tableau des années noires de notre peuple. Elle porte le deuil national non observé et la signature des manquements d’un pouvoir exercé illégitimement.

Elle aura été l’une des  plus difficiles du cheminement de notre nation,  50 ans après les luttes d’indépendance ayant engendré le maquis…

La guerre au nord, en 2015, au Cameroun,  a décimé les nôtres en masse dans le septentrion…
 
Des ministres dans la haute hiérarchie de l’Etat se sont vus enlever et/ou massacrer leurs proches directs et indirects pour ne pas en dire davantage… peut-on parler de faillite de l’Etat dans ces circonstances  et paraître grossier?

Bien que adversaires politiques pour certains, nous avons été en grande  peine pour ces familles meurtries qui sont  parfois des familles amies et parents…

La réaction populaire contre les soupçons de conspiration  contre notre Nation, à tort ou par passion,  autorise de compter sur notre patriotisme global en cas de nécessité absolue…

Le Cameroun a ainsi subi en 2015 une guerre étrange. Ses conséquences à nos  frontières méridionales et septentrionales sont lourdes de répercussions sociales,  financières et politiques sur l’avenir du pays… le nombre de réfugiés et déplacés est illustratif de la réalité des drames subis…

Notre armée a pu réagir, bien que tardivement, avec l’aide du Tchad et de la communauté internationale. L’organisation terroriste obscurantiste  d’origine nigériane, le Boko Haram, qui  aura  détruit hélas  des pans entiers de nos populations impuissantes a manifestement  reculé devant la puissance militaire camerounaise et tchadienne…
 
Nos populations se sont retrouvées prises au piège devant la furie des hordes barbares surarmées en provenance du voisinage. Il faut saluer notre mobilisation et féliciter l’armée …

Tout cela était pourtant prévisible depuis 2002 et nous l’avions en son temps  alerté…!

Nous y avons perdu hélas, de très très nombreux compatriotes exécutés dans une effroyable barbarie. On parle de dizaines de milliers d’hommes et de femmes  tués au total sur divers théâtres concernés par cette guerre…

Sait-on avec exactitude combien de Camerounais sont morts dans cette guerre?

Nos vaillants soldats ont dû payer  eux aussi de leurs vies dans des affrontements violents, lors de la défense la patrie et de nos populations… Je leur rends un vibrant  hommage post mortem. Ils méritent un hommage  national…

Je renouvelle ici ma solidarité et celle du RDMC aux populations et familles victimes de ces atrocités. Les attentats terroristes sur notre sol  constituent toujours  les menaces actuelles sur  la sécurité de nos concitoyens. Cela commande de  la vigilance accrue et des prospectives efficaces.

Ma solidarité s’exprime également  à l’endroit des corps armés de notre pays et des victimes de l’armée des pays voisins notamment le Tchad.  Nos remerciements profondément émus aux familles des soldats du Tchad tombés sur le théâtre d’honneur et à la communauté internationale sont une juste gratitude.

Je sais que des vœux pieux d’un soir d’un soir d’un pouvoir vacancier vous seront servis.  Des petites phrases opium qui narguent notre Peuple alors que les blessures familiales restent béantes ne feront pas défaut…

Faut-il encore y répondre? Le temps n’est plus aux querelles. Il est soit à l’action politique  citoyenne soit au rapport de force.

Notre jeunesse est capable de conquérir sa liberté dans les urnes et/ou  dans les rues le cas échéant.

La misère de notre peuple en 2016 je vous le dis, restera une réalité bien triste avec le “renouveau”.

Mais notre lutte politique interne, au-delà de la guerre contre Boko Haram,  pour la liberté et la démocratie qui assurera  une défense sécuritaire appropriée à notre Nation et un mieux-être général au peuple Camerounais, doit cependant reprendre et s’intensifier.

La supercherie électorale exclusive dite des présidentielles de 2011 au cours de laquelle coutumier des faits, certains disent avoir été élus, risque de se reproduire si dès 2016 nous ne posons pas les bases déterminées de la lutte.
Pour notre part nous  serons présents.

Nous savons la peur que suscite des candidatures incontrôlables  à la présidentielle camerounaise. Nous écarter reste la seule solution pour le pouvoir  mais aussi la seule voie alternative de changement incontrôlé.

La visite de monsieur Hollande au Cameroun en  2015 nous  a donné l’occasion à chaque acteur politique et à chaque citoyen, de mesurer l’état d’esprit du régime de Yaoundé pour la suite envisageable  en 2018…

Nous savons désormais, monsieur Hollande le président des Français aussi le sait, que selon Yaoundé:  ” ne reste pas au pouvoir qui veut mais qui peut”…

Il nous faudra donc tout faire par nous-mêmes, dès 2016, peuple de mon pays,  pour vouloir et  pouvoir  reprendre notre souveraineté.

En 2018,  donc à  85 ans pour  certains d’entre nous, le  règne aura duré 36 ans ! Et pour le compte de qui ( ?)

L’oligarchie  ne désespère d’ailleurs  pas de faire  rempiler le vieil homme  pour un autre bail de 7 ans en 2018…

Devons-nous, pouvons-nous l’admettre ?

Mes chers compatriotes,

Notre premier combat, -c est même l’unique combat véritable de l’heure et le sens de tout  vœu de 2016- est  le rétablissement d’un Etat véritable où règne la justice et le progrès

Notre jeunesse doit pouvoir s’épanouir dans son pays.  L’autocratie des 33 ans  de kleptocratie  bloque et empoisonne tout espoir pour demain…

Nous devons redonner un espoir mérité à notre jeunesse et à notre monde rural. Ils constituent les principaux leviers de notre capacité de nous auto-développer.

Les vœux que je vous présente  donc cette année, je présente les mêmes  à l’armée, au-delà de tout projet idéal, vous connaissez déjà le nôtre, sont par conséquent, que ce régime paresseux et violent prenne fin à la première occasion. Et en tout état de cause,  qu’ il soit renvoyé à ses copies  y compris par tout moyen, au plus tard lors des consultations électorales anticipées qui sont en gestation…

Le renouvellement des organes de base du parti dominant, prépare l’anticipation du scrutin.

Mes chers compatriotes

Est-il vraiment sensé aujourd’hui dans la situation actuelle de votre vécu, de vous faire des discours sur l’Etat de notre pays exsangue où le chômage endémique des jeunes a fait son siège irréversiblement ?

Peut-on raisonnablement  écouter, ventres affamés et sans espoir, des projections des divers  plans d’urgence annoncés ci et là, qui sont en réalité des aveux d’échec de 33 ans de villégiature?

Tous ces fameux plans sont d’ailleurs des  doublons du budget d’investissements publics. En  réalité se sont des recours désespérés  d’un Etat présidentialiste dictatorial qui contourne le parlement au gré des humeurs royales.
La réalisation par les mêmes acteurs véreux présente des divergences qui  limitent l’exécution des dits aux intentions chimériques de leurs auteurs sclérosés intellectuellement et gagnés par la gestion gabégique du long cours…

Chaque Camerounais vit la dureté de vie et la misère du quotidien dans sa chair… Ce ne sont pas les “plan d émergence ” et ” les plans d’urgence” après “les bouts du tunnel” sans fin, rabâchés au fil des vœux  chaque année qui y changent grand-chose.

Lorsque chacun de nous se lève sans repas quotidien le matin, sans emploi, sans eau ni électricité, 55 ans après  l’ indépendance et que les trains confiés à des multinationales restent des semblables des locomotives à charbon de l’âge de la pierre taillée ou que les routes dépassées par le temps se transforment en cimetières mobiles sur lesquelles par dizaines nos parents décèdent quotidiennement dans des accidents, tout discours public, qui tend a prouver le contraire  en matière de développement d’ infrastructures et de chance d’émergence devient théâtral et humoristique…

Notre pays a repris la voie de la spirale du surendettement sans causes… Les réalisations se font toujours attendre… Malgré les emprisonnements des collaborateurs véreux du prince, le Cameroun s’est vu classer en 2015  deuxième pays le plus corrompu au monde…!

Chers compatriotes,

Nous devons trouver  le courage de mettre fin à la longue nuit du “renouveau” chimérique.

Monsieur BIYA dans l’intérêt supérieur de notre pays, et pour la paix,  s’il accepte de mettre un coup d’arrêt à la gestion tribale du pouvoir d’Etat et de se retirer par lui-même  en 2018,  aura participé par cette sagesse à la reconstruction du nouvel Etat auquel aspire  la modernité.

C’est mon vœu le plus cher de ce nouvel an 2016, que je vous adresse et que je formule pour mon pays.

J’en appelle à tout le peuple de regarder dans cette direction.

Quelques membres malfaisants du clan tribal qui prend le pays en otage au palais de la présidence conçoivent le pouvoir aujourd’hui comme un instrument de domination et de vassalisation des autres. Ce n’est ni moral ni logique et encore moins acceptable…

Pour entrevoir de rebâtir un Etat moderne camerounais au service de notre pays et de notre Peuple  ou chaque citoyen peut envisager un avenir pour lui tel qu’il  conçoit sa réussite de vie, il est  indispensable de trouver  le courage de la liberté.

Ma décision de retourner dans le pays, mon pays, -le processus sera connu le moment venu, participe de ces vœux que je vous adresse pour 2016.

Ensemble nous nous battrons pour aller vers la démocratie et  liberté. Je sais que ce sera difficile, peut-être mortel, mais je  sais aussi que c’est le prix de la liberté. Nous  devons et nous pouvons être libres.

Je compte sur le courage résolu de la jeunesse de mon pays.
La nuit est longue. Le jour approche.

Je formule des vœux que la sagesse domine la gestion de l’éternité. Car Il est bon, de ne pas semer dans la jeunesse les motivations irréversibles d’un réveil brutal.

Je vous souhaite à chacun, mes très chers compatriotes Camerounais, Camerounaises,  de passer de  très joyeuses fêtes de fin d’année.

Bonne Année  2016 !

Vive le Cameroun!