Politique of Monday, 9 October 2017
Source: cameroon-info.net
Le chapitre consacré «à la déclaration de candidature» dans le Code électoral adopté en 2012 précise que le candidat doit être investi par un parti politique ou soumettre une candidature indépendante.
C’est le sujet le plus débattu en ce moment dans les chaumières politiques au Cameroun : la candidature à la Présidentielle 2018, d’Akere Muna ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun. Le 8 octobre 2017, sa déclaration d’intention sortie à cet effet et faite en français et en anglais a été rendue publique.
Après moult supputations l’avocat international a décidé d’être candidat à la succession de Paul Biya à la magistrature suprême comme l’a été Bernard Muna son frère, en 2011. Seulement des questions fusent de part et d’autre. L’une d’entre elles contenue dans l’édition du 9 octobre 2017 de notre confrère Mutations, est celle de savoir si Elections Cameroon (ELECAM) peut encore invalider cette candidature à la lumière du Code électoral.
Parlons justement de ce Code électoral. Adopté en 2012 son article 121, chapitre portant sur la déclaration de candidature pose deux conditions. La première, il faut être investi par un parti politique.
Ce qui veut donc dire que Me Akere Muna doit aujourd’hui être porté aux nues par une formation politique représentée au Parlement ou dans les conseils municipaux. Approché par le quotidien pour faire une analyse de la situation, le politologue Aboya Manasse indique que «l’annonce de candidature d’Akere Muna n’est que l’aboutissement de longues tractations avec des partis susceptibles de l’investir». Le politologue poursuit «il n’a pas fait sa déclaration au hasard». A en croire celui-ci il y aurait déjà eu des discussions avec des partis dotés de représentants locaux. Par exemple il y aurait le Cameroon People’s party et le Peuple uni pour la rénovation sociale (PURS).
L’autre condition du Code électoral porte sur la candidature indépendante. Si l’avocat se présente sous la bannière de son «Mouvement Now» qui n’a aucun représentant local, il va devoir respecter les termes de la candidature indépendante.
A savoir être présenté par «au moins 300 personnalités originaires de toutes les Régions et possédant la qualité soit de membre du Parlement ou d’un chambre consulaire, soit de conseiller régional ou de conseiller municipal, soit de chef traditionnel de premier degré».