Son évasion spectaculaire de la prison centrale de New Bell à Douala en compagnie de ses amis, contraint Djalakouan à s’éloigner de Anita, fille du richissime homme d’affaires Sopo Christian embourbé dans un scandale de corruption lié aux détournements des fonds alloués pour la gestion de la crise du covid-19 au Cameroun.
Le commandant Abessolo est décidé d’en découdre avec eux. Au cours d’une nuit sanglante, Motaguigna et Ali danger sont exécutés. Les 3 évadés de la prison centrale de New Bell à Douala s’enfuient au Nigéria pour échapper au cruel commandant Abessolo en emportant les 287.500 dollars censés revenir au régisseur Obiono William et au célèbre prisonnier Ngatchou Raymond. C’est le début d’une aventure périlleuse : le calvaire de l’immigration clandestine.
Pour leur sécurité les 3 évadés ( Djalakouan, Tchamako, Gazo) décident de quitter le Nigeria afin de se rendre au Niger voisin. N’oublions pas que Ayuk Tabé président de l’Ambazonie et le ministre Atangana Kouna avaient été cueillis au Nigeria dans leur cavale.
Dès leur arrivée à Maradi, la capitale économique du Niger, ils se dispersent immédiatement dans la marée humaine du vaste marché de Maradi. Djalakouan déplie le feuillet, à l'intérieur duquel se trouve l'itinéraire Maradi-Agadez-Arlit jusqu’à In Guezzam, première wilaya de l'Algérie après le désert du Sahara, soit un peu plus de 1030 kilomètres.
Nouvelle destination : Agadez ! Djalakouan ne peut s’empêcher de penser à Anita; celle qu’il aime de tout son cœur. Sur leur chemin, les fugitifs rencontrent Defao, un tchermo ivoirien (Passeur, personne propriétaire d’un ghetto ou chef d’une bande) qui promet de les aider à rejoindre l’Algérie.
Malgré son état maladif Gazo est décidé à affronter le désert avec ses deux amis. Ils rejoignent un pick-up surchargé de passagers. Dans la cabine, le chauffeur et son assistant, deux arabes Zarhouns,tribu répandue en Algérie et au Niger équipés de talkies-walkies et d’un téléphone satellite échangent avec de mystérieux interlocuteurs.
Une manœuvre brusque engagée dans un virage par le chauffeur occasionne une affreuse tragédie ! Une dizaine de personnes, y compris Gazo, chutent dans le désert appelant désespérément au secours…Mais le véhicule, sourd aux pleurs, aux gémissements et lamentations redouble de vitesse continuant l’odieuse traversée dans un tourbillon de sable.
Fin de parcours pour Gazo, qui tenait le sac chargé de billets de banque. Il est abandonné dans le désert.
Pas de répit pour Djalakouan et Tchamako qui sont contraints de neutraliser le chauffeur et son assistant car ces derniers ont profité d’une pause pour essayer de violer une passagère enceinte. Nos deux hommes deviennent donc les nouveaux capitaines du véhicule au cœur du désert. In Guezzam, la première wilaya de l'Algérie se dresse sous leurs yeux.
En Algérie, nos deux amis rencontrent « Big Guizo », un compatriote camerounais qui les invite à rejoindre l’une des trois chambrettes d’une petite concession blanche assiégée par une clôture infranchissable. Une fois installés, Big Guizo leur donne le tarif de l’hébergement, ce qui donne le tournis à Djalakouan et Tchamako qui n’ont plus d’argent. Ils sont torturés par “le gouvernement de Tamanrasset “ et son chef Rasta. Chargés de prélever les taxes à tout camerounais de passage où résidant dans la ville. On leur donne trois jours pour se conformer aux règles. Le jour j, profitant de l’arrivée d’une étonnante visiteuse algérienne, la femme de Big Guizo qui avait le clés du portail qui les maintenant captifs; ils réussissent à dérober les clés du portail et s’évadent après que Tchamako ait profité pour livrer une rapide partie de jambes en l’air avec l’étonnanate visiteuse : “Le son des gifles fessières, l’entrechoquement de leurs bas-ventres transforment la concession en un haut-parleur diffusant dans le quartier un film inapproprié”
Les deux fugitifs prennent la direction de la gare de train de Tamanrasset. Une demi-heure plus tard, Djalakouan et Tchamako sont confortablement installés au fond du dernier autobus en partance pour Oran.
Là-bas, ils feront face aux redoutables « clochards » et se livreront à la feymaniat aux côtés du terrible Dangoté, ingénieur en chimie monétaire; spécialiste en duplication des billets de banque.
Après avoir “schématisé”, un “nkassa”, Dangoté prendra une violente tangente et une seule option s’offre désormais à Djala et Tchama : plier bagage et quitter le territoire algérien le plus rapidement possible d’autant plus que gouvernement de Tamanrasset avec à sa tête le très cruel Rasta, est à leurs trousses.
Oran, Blida, Tlemcen et Maghnia, trois heures auront suffi au véhicule pour atteindre la dernière ville algérienne avant la frontière avec le Maroc où ils souhaitent se rendre.
Les deux meilleurs amis se lancent à présent à la conquête du Maroc et doivent faire face aux miradors de l’armée algérienne disséminés à de nombreux endroits. Ils parviennent finalement à Oudja.
Cap sur Tanger où ils décident de se préparer à atteindre l’Eldorado européen à travers la méditerranée. Ici, ils doivent faire face à la violence des “arlits” , les forces auxiliaires marocaines qui traquent les migrants. C’est ainsi que leur première tentative de rejoindre la mer sera un cuisant échec.
Capturés par les arlits, ils sont refoulés à Tiznit à 873 kilomètres. Les deux anciens brigands du quartier Brazzaville à Douala se fondent dans la masse de commerçants en mouvement et mettent en valeur leur génie de sous-tireurs pour chourer un peu d’argent afin de continuer leur périple.
Un peu plus de 13.000 Dirhams, somme largement suffisante pour retourner à Tanger. Ils tentent une deuxième fois d’affronter la mer mais sont jetés à l’eau par des sénégalais qui veulent débarrasser des poids encombrants de leur embarcation de fortune.
Djalakouan et Tchamako ne devront leur salut qu’à l’intervention de la marine marocaine. Un quasi-miracle.
Retour à la case départ !
Les deux amis décident à présent de prendre la direction de la forêt de Tanger afin de rejoindre l’Eldorado européen par la voie terrestre en traversant les barrières. En forêt, ils doivent faire face à la cruauté de dictature du gouvernement local et à la dureté de la vie. Le destin de tout un chacun dans la grotte qui leur sert d’abri dépend de l’avis des cibleurs épiant le danger que représentent gendarmes et arlits aux trousses des migrants.
Ceux qui tentent de s’échapper de la forêt sont arrêtés et soumis à d’ignobles cruautés par le gouvernement de la forêt et ses officiers. Un coup d’Etat fomenté par le gouvernement de Fès venu , finira avec le système dictatorial du général Bouba et changera la donne.
Le nouveau général n’est autre que Rasta, chef du gouvernement de Tamanrasset accompagné de ses hommes, les mêmes avec lesquels il s’était lancé aux trousses de Djalakouan et Tchamako dans la ville d’Oran. Rasta décide de se venger et emprisonne les deux amis la geôle qui fut jadis la luxueuse résidence du général Bouba.
Une nuit, alors qu’ils croyaient leur dernière heure arrivée, ils sont libérés par un officier qui leur annonce qu’il est l’heure d’aller affronter la barrière qui sépare le Maroc de l’Espagne.
Aux cris de Boza free ! Boza free ! Boza free ! ils lancent une attaque massive et coordonnée contre la barrière et crée un débordement anarchique qui échappe au contrôle de la guardia civile espagnole et aux forces auxiliaires marocaines.
Djalakouan traverse la dernière route bitumée marocaine et quelques enjambées encore, atteint la première clôture mesurant environ 4 mètres de hauteur : “Les coups de matraque s’abattent dans ses mollets, Djalakouan se débat ; ses mains coincées dans le réseau de pointes tranchantes disposées en barbes au-dessus de la clôture s’entaillent à chaque mouvement brusque. il résiste, il préfère mourir ici que de revenir sur ses pas.”
Une marée africaine d’un peu plus de quatre-cents individus pour la plupart blessés réussit à atteindre Ceuta. Un bilan provisoire d’après la croix-rouge fait état de cent-quarante morts, deux-cents blessés et le reste de l’effectif refoulé vers le territoire marocain.
A son arrivée en Espagne, après plusieurs jours passés dans le coma du fait de ses blessures, Djalakouan apprend que son ami Tchamako, touché par une grenade assourdissante au sommet de la clôture, avait fait une chute de plusieurs mètres s’écrasant mortellement six mètres plus bas. Son ami, son frère de galère le plus loyal était mort…
Que deviendra Djalakouan sans son meilleur ami ? Comment fera t-il pour s’en sortir dans cette vie nouvelle qui s’offre à lui ? va t-il retrouver Anita, la femme qu’il aime et leur fille ?
Que s’est-il passé avec monsieur Sopo Christian ? Le commandant Abessolo et son frère l’auraient-il eu ?
Que devient monsieur Ngatchou Raymond, l’ancien directeur adjoint de la SCDP grâce à qui ils avaient réussi à s’évader de la prison de New-bell pour aller déterrer son butin à Ekok ?
Djalakouan réussira t-il à s’échapper de la traque organisée par le sinistre commandant Abessolo?
Les réponses à toutes ces questions en lisant Damba Na Sense 2. Lisez et vous n’allez pas le regretter !