Faudrait-il la guillotine, le poteau, la bastonnade publique, que la prison pour que les Camerounais comprennent enfin qu’il ne faut pas voler, détourner, mal faire son travail ? Que faut-il administrer aux camerounais, pour qu’ils comprennent, une fois pour toute, qu’ils ne sont pas des locataires dans leur pays. Où avons-nous jeté la honte ? Où avons-nous mis le patriotisme ? Où avons-nous mis l’amour du travail bien fait, bien accompli ? Faut-il manger, bouffer, boire jusqu’à la lie, là où il ne faut pas ? Est-ce que c’est parce que, les conseillers du président l’avaient trompé de dire « où sont les preuves » quand des ministres et hauts fonctionnaires détournaient la fortune publique, que nous allons aussi « manger » quand bien même, ce sont des projets qui nous sont bénéfiques ? Aujourd’hui, les populations broient du noir par endroit à cause des routes délabrées, éculées par l’érosion, mal entretenues. Aujourd’hui quand une goutte de pluie tombe des quartiers entiers sont inondés, des bretelles impraticables. Tous cela, du à notre cupidité maladive. A notre ignorance.
A notre planification approximative et voire inexistante. A notre niveau élémentaire d’analyse, de discernement, de compréhension des enjeux vitaux de nombreux projets. Regardons-nous en face, dans une glace, et posons-nous parfois la question : « avons-nous le niveau requis pour exécuter ce travail » ? Comment un « ingénieur » des travaux de génie civil, de « ponts et chaussées » peut-il construire un pont sur un cours d’eau sans tenir compte de la période de crue. Un pont encore en chantier, mais invisible à la moindre petite pluie qui s’abat sur la ville ? Comment peut-on accepter construire une route de moins de deux kilomètres en plusieurs mois ? Une route qui à peine réceptionnée se dégrade déjà ? Se moquent-ils des usagers où sont-ils tout simplement, des opposants du régime au sein du gouvernement, ou des incompétents ? Faut-il avoir Bac+5 pour comprendre que le « machin » du carrefour cité des palmiers est un échec. Ces « ingénieurs » doivent comprendre que la récréation est terminée. Ou ils nous construisent un très bon pont, dans les règles de l’art ou ils jettent l’éponge.
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C’est terminé la médiocrité. Le hasard, et l’à peu près dans l’exécution des projets aussi sérieux. Le Cameroun ne devrait plus être ce terreau propice à l’émergence des charlatans, et autres opportunistes en travaux publics. Ca fait tellement mal que l’on se demande bien où est passé le conseil national de route que préside le premier ministre chef du gouvernement, Philémon Yang ? Ce conseil dont la mission est d’assister le gouvernement dans l’élaboration, la mise en œuvre, l’évaluation et le contrôle de l’exécution de la politique nationale de la route.
Cet organisme qui est chargé d’émettre des avis sur les questions concernant le développement, l’aménagement, la construction, la réhabilitation et l’entretien du réseau routier national, ainsi que sur la protection du patrimoine routier, la prévention et la sécurité routières, les documents de planification routière et les critères de classification du réseau routier ; d’émettre des avis préalables avant leur mise en œuvre, sur les programmes de travaux annuels ou pluriannuels concernant toutes les prestations relatives à la route, ainsi que sur les budgets et sources de financement y afférents ; de coordonner et d’harmoniser les interventions des différents partenaires, administrations et organismes concernés par la mise en œuvre de la politique nationale de la route ; de veiller au suivi de la mise en œuvre de la politique nationale de la route, ainsi que des programmes y relatifs.