En écoutant le candidat Maurice KAMTO ce matin (03/08/2018) sur Radio Balafon à Douala, après l’avoir suivi hier soir sur Equinoxe TV, j’ai été conforté dans l’idée que les équipes de communication, les militants et partisans de leurs partis politiques et mouvements, ne rendent pas toujours services aux candidats à l’élection présidentielle à travers leurs interventions sur la place publique.
Au contraire, dans bien des cas, ils brouillent la communication du candidat, et embrouillent son auditoire.
La pondération de Maurice KAMTO, son élégance langagière et l’organisation claire de son argumentation tranchent nettement avec les propos haineux, les insultes, et la pauvreté des arguments de nombre de ceux qui proclament être ses supporters. Cela peut se vérifier aussi pour d’autres candidats.
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Il me semble que la cohérence qui est l’une des qualités primordiales d’une bonne communication, impose que les relais d’un émetteur présentent, en situation d’intervention médiatique par exemple, le même tempérament que lui. On ne prend pas dans son équipe de communication des va-t-en guerre, des rustres, quand on est un personnage au caractère fin et doté d’une bonne hauteur d’esprit.
Oui, les candidats ne doivent pas subir leur communication, ils doivent la contrôler (au sens d’avoir la haute main et surveiller) en permanence, et sanctionner fermement toutes les sorties de piste de leurs équipes. De la même manière, ils doivent se désolidariser subtilement mais clairement de ces partisans ultra-zélés, qui parfois sont des personnes infiltrées par leurs adversaires pour détruire le capital sympathie que ces candidats s’emploient à accumuler, et leur conférer ainsi une mauvaise image auprès des électeurs indécis.
On peut être un grand cadre dans un parti politique, conseiller municipal, député ou sénateur, mais être un piètre communicant. A ce moment-là, il faut au moins avoir l’intelligence de ne pas prendre la parole publiquement sans avoir été sérieusement briefé par l’équipe de communication du candidat, et par le candidat lui-même. Que chacun sache rester à sa place.
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Pour finir, il me semble que les candidats doivent mettre les choses au clair avec le parti politique qui porte leur candidature : en période de pré-campagne ou de campagne pour l’élection présidentielle, ce ne sont plus les structures de communication du parti qui pilotent la communication du candidat, mais bel et bien l’équipe constituée par le candidat lui-même.