Tous les textes ayant permis la libéralisation de la communication sociale dans le pays ont été pris sous le magistère du chef de l’État actuel. «La liberté de la presse est effective au Cameroun ». Ainsi s’exprimait Issa Tchiroma Bakary ce 3 mai 2018.
En cette journée internationale de la liberté de la presse, qui se célèbre sur le thème «Média, justice et Etat de droit : les contrepoids du pouvoir», le ministre de la Communication (Mincom) était l’invité de journal de 7h00 sur la CRTV, la radio publique. Pour s’en convaincre, le Mincom cite notamment «la multiplicité des organes de presse ».
Selon les chiffres officiels, «plus de 600 titres dans la presse écrite, au moins 200 stations de radiodiffusion sonore, plus d’une trentaine de chaines de télévision», constituent ainsi le paysage médiatique camerounais. De plus, ces médias constitués en majeure partie de médias privés, définissent eux-mêmes leurs lignes éditoriales « sans interférences étatiques».
LIRE AUSSI:Guerre Ambazonie: voici la nouvelle pression qui plane sur Paul Biya
«Elle est voulue par le président Paul Biya qui part du principe qu’une démocratie n’est véritable que lorsqu’il y a la liberté», a précisé Issa Tchiroma Bakary. C’est en effet sous le régime de Paul Biya que la révolution s’est opérée à travers deux textes : La loi du 19 décembre 1990 portant liberté de la communication sociale au Cameroun, modifiée et complété par certaines disposition de la loi du 4 janvier 1996 et le décret du 3 avril 2000 fixant les modalités et les conditions de création et d’exploitation des entreprises privées de communication audiovisuelle. Ces deux textes ont notamment permis trois avancées majeures dans l’exercice de la liberté de la presse au Cameroun : l’annulation de la censure préalable, l’institution du régime de déclaration pour la création des journaux, et la libéralisation audiovisuelle.
Avant la modification en 1996 de loi de 1990, la publication d’un journal au Cameroun était sujette à une censure préalable. Les responsables de publications devaient déposer trois jeux de morasses de leurs publications auprès des autorités administratives qui pouvaient, notamment pour atteinte à l’ordre public ou aux bonnes mœurs, censurer totalement ou partiellement un journal. Cela a changé depuis le 04 janvier 1996. L’obligation étant désormais fait aux journaux de déposer des exemplaires deux heures après leurs publications. Une disposition que la quasi-totalité des éditeurs de presse ne respectent même pas. Aujourd’hui, la publication des organes de presse au Cameroun est libre.
LIRE AUSSI: Le jour où Paul Biya a sauvé la vie d’un journaliste gabonais
Il suffit de faire une simple déclaration auprès du préfet qui a 15 jours pour se prononcer. Le dépassement de ce délai vaut accord tacite. Et le 4 avril 2000, avec le décret fixant les modalités et les conditions de création et d’exploitation des entreprises privées de communication audiovisuelle, le paysage médiatique est complétement libéré sous le regard bienveillant du président Paul Biya, toute chose qui permet non seulement l’émancipation de la presse, mais également une floraison toute particulière.