Opinions of Monday, 15 January 2018

Auteur: Elie Smith

Arrestations, assassinats, répression: laissez les anglophones décider de leur sort

Les anglophones dans les rues de Bamenda (Archives) Les anglophones dans les rues de Bamenda (Archives)

C'est le moment de se souvenir des déclarations prophétiques de deux éminents Camerounais: Félix Nkongho Agbor alias Balla et Joseph Wirba. Le premier a fait sa prophétie lors de: Carte sur Table diffusée sur STV et il a dit: le temps viendra où le gouvernement parlera de fédéralisme et personne ne tendera l'oreille au Cameroun anglophone.

 
Quant à la seconde, il a fait sa prophétie à la tribune du parlement camerounais. Il a dit que lorsque le peuple du Cameroun occidental se lèvera, même la combinaison des forces françaises et camerounaises ne les vaincra pas. Ce fut un moment décisif du nationalisme anglophone.

Personne au gouvernement n'a pris au sérieux les prophéties des hommes susmentionnés et aujourd'hui, je crains qu'il n'y ait pas de retour en arrière. Le Cameroun est fini et comme l'a écrit l'année dernière, cette épitaphe sera écrite cette année sur la pierre tombale de la nation morte.

Seul le peuple et moi devons insister, seuls les habitants du Cameroun anglophone auront leur mot à dire sur le sort du pays comateux. Le résultat des négociations secrètes à Abuja, une fois rendu public, ne sera pas contraignant s'il ne contient pas la volonté de la majorité. Au Cameroun occidental, si les manifestations du 1er octobre ou du 22 septembre sont en cours, la majorité veut l'indépendance.

Mais il sera très judicieux de conclure que, parce que des millions de personnes ont manifesté en faveur de la restauration, c'est fini. Ceux qui s'y opposent le défieront toujours de la légalité.

Pour mettre un terme à tout suspens, la solution sera d'organiser un référendum sous la supervision de l'ONU, du Royaume-Uni, des États-Unis, de l'Union européenne. Les Camerounais de l'Ouest seront les seuls à participer.