Le dernier document de planification de Douala, le plan Dorian, datait de 1959. Seuls les quartiers centraux comme Bonanjo, Bonapriso, Bali et Akwa étaient concernés. Il y a quelque temps, la Direction des études, de la planification, des investissements et du développement durable (Depidd) de la Communauté urbaine de Douala a élaboré de nouveaux Plans d’occupation des sols (Pos). Lesquels découlent du Plan d’aménagement urbain (Pdu) qui lui définit les grandes orientations d’aménagement – elles-mêmes fonction de certains indicateurs, notamment l’accroissement de la population.
Le Pos a été récemment validé par le préfet du Wouri, Naseri Paul Bea. Ce document, d’une importance capitale, a pour but d’améliorer le cadre de vie des populations, de lutter contre les constructions anarchiques. Les nouveaux lotissements en cours d’aménagement à Douala vont s’y arrimer. Pour Beb à Ikoue, en service à la Direction de l'urbanisme et de la salubrité publique (Dursap) de la Cud, la ville va nettement changer de visage.
Il ne sera plus question, par exemple, d’installations dans les zones interdites. Le Pos va permettre de dire avec certitude ce qui peut être fait dans un espace donné. Par exemple, si une zone est constructible ou pas, si l’espace est réservé aux industries, entrepôts, magasins ou autres. Le document prévoit même le type de construction en fonction de l’espace dans les zones habitables (villas, immeubles…).
Le non-respect de ces dispositions sera automatiquement sanctionné, précise Beb à Ikoue. Lors de l’élaboration du Pos, toutes les parties prenantes ont été convoquées : urbanistes, architectes, société civile, mairies, patronat, etc. « Si vous avez un projet quelconque, il est judicieux de se rendre d’abord à la Cud, pour qu’on affirme ou infirme la faisabilité de votre projet », conseille Beb à Ikoue. Il insiste : « Les projets s’arriment aux grandes orientations de la ville, et non le contraire ». A bon entendeur…