Le projet de loi de finances 2016 affiche une baisse des dépenses de fonctionnement de 178,7 milliards de F pour le fonctionnement et 196 milliards pour les subventions de l’Etat.
«Le budget de fonctionnement a connu une réduction plus importante, eu égard aux prescriptions du président de la République relatives à la réduction du train de vie de l’Etat». Ainsi, le gouvernement explique la baisse sensible enregistrée au niveau du volet fonctionnement du projet de loi de finances de l’Etat au titre de l’exercice 2016 qui vient d’être déposé dans les deux chambres du parlement par le gouvernement. En effet, s’adressant au gouvernement au palais de l’Unité le 9 décembre 2014 dans le cadre d’un Conseil des ministres qu’il présidait, le président de la République, Paul Biya s’était voulu clair :
« … Je tiens à attirer une nouvelle fois votre attention sur la nécessité de rationnaliser les dépenses et d’améliorer leur qualité dans un contexte marqué par la rareté des ressources financières » avait-il déclaré, soulignant au passage, une détérioration de la qualité de la dépense publique avec une accumulation de dépenses dont la nécessité n’est pas évidente. Sur la réduction du train de vie de l’Etat Dans le projet de loi de finances déposé à l’Assemblée nationale et au Sénat par le gouvernement, le volet fonctionnement connaît une baisse importante malgré la hausse de l’enveloppe globale. Les dépenses courantes de fonctionnement passent ainsi de 2 159,9 milliards de F à 1981,2 milliards de F.
Elles sont en baisse de 8,27%. Soit 178,7 milliards de F. Ces réductions des dépenses de fonctionnement concernent, en effet, les biens et services, l’achat des véhicules administratifs, les diverses missions effectuées notamment à l’étranger, le carburant et d’autres dépenses courantes non-essentielles. Quid des subventions ? Ce volet passe ainsi de 331,3 milliards de F dans le
cadre du budget 2015 à des prévisions de l’ordre de 135 milliards de F dans le cadre de la loi de finances en cours d’examen au parlement. Soit une baisse de 196 milliards de F.
Il s’agit ici de subventions accordées par l’Etat pour le soutien des prix de certains produits et celles qui sont accordées à certaines structures de l’Etat. Ce qu’il en est des investissements Selon les prévisions du projet de loi de finances 2016, l’on devrait passer de 1 150 milliards F en 2015 à 1 525,8 milliards de F. On enregistre de cette façon une augmentation de 375,8 milliards de F, soit 32,67%.
Par rapport à l’enveloppe globale, les dépenses d’investissement représentent ainsi 36,04% contre 30,70% en 2015. Au ministère des Finances, l’on indique que le gouvernement entend accorder la priorité à la lutte contre la pauvreté et la vie chère à travers une plus grande allocation des ressources du budget d’investissement aux secteurs inducteurs de croissance, notamment l’énergie, l’agriculture, les infrastructures et les mines.