Le premier Cameroon Investment Forum a mis l’accent sur l’information pour la réalisation des opportunités bien connues.
La discrète approbation du représentant du Premier ministre, Laurent Esso, encouragera les esprits positifs à conclure comme l’a assuré Marthe Angéline Minja, le directeur général de l’Agence de promotion des investissements (Api), que l’heure est à l’action. Ce jeudi 26 novembre 2015 à l’ouverture officielle du tout premier Cameroon Investment Forum qui se referme demain, le plus haut représentant des pouvoirs publics a en effet approuvé le changement de programme, repoussant de plusieurs heures la symbolique coupure de ruban et les redondantes demandes d’interview de la presse.
Prenant la direction des débats, le ministre d’Etat Laurent Esso a présidé la première session de la grande discussion qui était d’ailleurs fort à propos baptisée : « Investir au Cameroun, c’est le moment » ! On y a énuméré les opportunités d’investissement en zone Cemac où l’économie camerounaise tient les commandes de la locomotive régionale. Notre pays a pareillement étalé les perspectives et ambitions qu’il doit atteindre d’ici 2035 ; les opportunités d’affaires dans l’agro-industrie, l’élevage, les pêches et les industries animales ou encore l’eau et l’énergie et même l’habitat social.
Entamer directement les discussions comme on l’a fait hier à Douala s’explique par une impérieuse obligation. Malgré un potentiel connu, la croissance moyenne annuelle tourne autour de 5% depuis l’adoption du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) en 2009. L’inflation dans la même période demeure contenue en dessous de la barre de 3%. Des performances positives qui, mises en rapport avec le fameux potentiel camerounais, se révèlent « insuffisantes ». Sans parler des besoins sociaux et du projet d’émergence en 2035. Dans l’hypothèse que le secteur privé soit le principal acteur économique et le moteur de la croissance qui va changer la donne, a analysé Laurent Esso, il est indubitable que les investisseurs doivent bénéficier d’un cadre propice au développement de leurs affaires.
Yaoundé qui montre les atours du triangle national aussi bien aux nationaux qu’aux étrangers a déjà entamé les réformes qu’impose cette nécessité. Une loi incitative, un cadre régulier d’échanges avec les hommes d’affaires locaux, des équipements énergétiques et de transport multipliés… Et il importe qu’on le sache, observera Mme Minja. Pour ce Vrp principal de la destination Cameroun, il y a des barrières d’information qu’il faut ouvrir, singulièrement vers l’Occident. « On a déjà beaucoup parlé du potentiel du Cameroun, il faut le transformer en réalisations concrètes », a-t-elle conclu. Assuré par ailleurs du soutien de la Bad et de l’Onudi, le gouvernement pourra apprécier les fruits de cette résolution exprimée devant une kyrielle de businessmen dont une délégation sud-africaine. La réunion devrait effectivement produire des propositions pour rendre davantage meilleur l’environnement des affaires et quelques projets d’investissement ou tout au moins favoriser des contacts qui les feront éclore.