Opinions of Thursday, 22 March 2018
Auteur: jeuneafrique.com
À 69 ans, René Emmanuel Sadi quitte un ministère de souveraineté, l’Administration territoriale, pour réintégrer son bureau à la présidence, où il aura effectué, au bout du compte, l’essentiel de sa carrière. Il reprend le fauteuil de ministre chargé de mission qu’il avait déjà occupé entre 2009 et 2011.
Paul Biya, qui lui trouve l’étoffe d’un potentiel successeur, aurait-il cherché à le soustraire du panier de crabes gouvernemental?? Sadi est un homme précautionneux et sans histoires, ascète égaré chez les Épicuriens. Mais le palais d’Etoudi n’est pas un lieu plus sûr?: véritable triangle des Bermudes, il a déjà englouti plusieurs dauphins présumés.
Un temps décrit comme un autre potentiel successeur, Edgar Alain Mebe Ngo’o a, lui, été tout simplement licencié après avoir occupé pendant vingt ans les plus hautes fonctions de l’État (préfet, directeur du cabinet civil, patron de la police, ministre de la Défense, puis des Transports jusqu’au 2 mars dernier). Même s’il clame son innocence, il est cité dans plusieurs affaires de corruption.