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Culture of Mercredi, 13 Juin 2018

Source: journalducameroun.com

Salon international des Voix de Fame: le promoteur dresse le bilan

Guy Marc Tony Mefe, promoteur culturel Guy Marc Tony Mefe, promoteur culturel

Le promoteur du Salon international des Voix de Fame dresse le bilan de la deuxième édition de cet événement organisé à Douala du 23 au 26 mai 2018.

La clôture de la 2ème édition du Salon international des Voix de fame a eu lieu le 26 mai dernier à Douala, quel bilan pouvez-vous en faire ?

Si je m’en tiens à tous ces mots sympathiques que nous recevons tant de la part des artistes que des professionnels, je peux dire sans hésiter : positif ! Comme pour dire que nous avons tenu les promesses faites aux professionnels par la qualité des spectacles, et celles faites aux artistes et aux jeunes opérateurs culturels. Nous leur avons donné la possibilité de se produire et d’échanger avec une dizaine de personnalités de la filière musicale des musiques du monde.

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Les showcases ont offert des plateaux alléchants, avec des talents venus des pays d’Afrique centrale, comment avez-vous senti l’accueil du public réservé à ces chanteuses dont les registres respectifs ne sont pas forcément populaires ?

Je crois que la réponse à cette question devrait venir d’un spectacle. Néanmoins, je crois que, même vis-à-vis du public, nous avons rempli notre contrat. Standing Ovation à Nelida Kar de la Guinée équatoriale en soirée d’ouverture. Standing Ovation à Licelv Mauwa (RDC) et Pamela Badjogo (Gabon) à la soirée de clôture à l’Institut français de Douala et Rebelote pour Lornoar au Cabaret le Bolongi… Obtenir ça du public camerounais en une semaine, c’est magique.

Sur la scène de la 2ème édition de Voix de fame, nous avons retrouvé les chanteuses que vous avez mises en lumière sur l’Escale Bantoo au Masa 2018 (Côte d’Ivoire), avez-vous noté une progression chez ces artistes depuis leurs prestations à Abidjan ?

J’avoue que mon attention était davantage focalisée sur les nouveaux projets. Mais, le simple fait d’enchaîner les dates sur des scènes où il y a de la concurrence permet toujours de bonifier la qualité du spectacle. Néanmoins, Teety Tezano a été éblouissante. Je crois qu’après un Masa sans son nouveau groupe, elle a voulu montrer qu’elle pouvait faire mieux qu’au Masa.

Vous avez justement réussi le pari de l’Escale bantoo sur le Masa 2018. Vous venez d’ajouter une page au chapitre Voix de fame. Quelle sera la prochaine étape ?

New-york est la prochaine étape de l’Escale Bantoo. Nous pensions le faire à la fin de cette année, mais nous avons convenu avec notre partenaire, Alex Boicel d’Afromondo, de mieux préparer cet autre challenge. Nous serons donc aux USA au mois de juillet 2019 avec une vingtaine d’artistes et de journalistes. Bien entendu, nous travaillons, entretemps, à trouver des scènes à nos jeunes chanteuses. Dans cette perspective, nous nous préparons activement à participer à Visa for Music dont la 5ème édition aura lieu à Rabat au mois de novembre prochain.

Vous militez pour le métissage, pour l’essor des talents de la sous-région Afrique centrale, pensez-vous que le Salon international Voix de fame ait franchi une étape supplémentaire, par rapport à la première édition ?

Indiscutablement. L’année dernière, nous n’avions que trois grands invités dont le directeur général du Masa, le commissaire général du Fespam et le tourneur français François Bloque. Cette année, nous en avions 13, et pas des moindres. Côté programmation, nous sommes passés de 14 groupes à 22.

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C’est vrai que cette année aussi, nous avons bénéficié des soutiens que nous n’avions pas l’année dernière. L’Institut français de Paris, l’Institut français du Cameroun, qui a quasiment doublé son apport. Les amis étaient encore plus nombreux à donner un coup de main.

Cela ne nous empêche pas d’en sortir avec des dettes, mais lorsqu’il y a autant d’éléments de satisfaction, on passe l’éponge sur les petites difficultés qui apportent un peu de piquant à nos actions. Ce piquant dont a besoin pour se remettre en question et garder les pieds sur terre.