Elles ont été répertoriés par le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) entre janvier et février 2024. Dans un récent rapport, on note une augmentation du nombre de Personnes déplacées internes (PDI) dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun.
Cette augmentation est due en grande partie à une série d’incidents de sécurité. OCHA révèle par exemple que les populations des départements du Mayo-Sava, du Mayo-Tsanaga et du Logone et Chari qui bordent le Nigeria, continuent de faire face à « l’insécurité liée à une intense activité des groupes armés non-étatiques ». Il s’agit notamment des groupes armés liés à la secte Boko Haram qui mènent régulièrement des incursions meurtrières dans ces départements. « Au cours du mois de février, au moins 15 civils ont été tués lors de différents incidents, tandis que 23 autres ont été blessés. Le phénomène d’enlèvement, suivi de demande de rançon, a pris une ampleur particulière dans la zone du bassin du Lac Tchad : au moins 42 personnes ont été enlevées dans le Logone et Chari », rapporte OCHA.
Près de 9 133 personnes ont été contraintes à fuir leurs villages. Les travaux d’OCHA font également savoir que des affrontements enregistrés au Tchad voisin ont également été pour beaucoup. « Concernant les mouvements transfrontaliers, 238 ménages (2 285 personnes) en provenance de la localité de Gamal, au Tchad, se sont déplacés vers le village Mariam, dans l’arrondissement de Logone Birni (Logone et Chari) entre le 20 et 22 février 2024. Ces personnes se seraient déplacées à la suite d’un litige foncier dans leur pays », peut-on lire dans le document.
Très préoccupé par cette situation l'agence des nations unies attirent l'attention des décideurs pour que soient trouver des solutions urgentes.