Depuis 2013, aucun bureau exécutif légal n’a été élu à la Fécafoot, malgré la désignation par la Fédération internationale de football association (Fifa) de deux Comités de normalisation, celui de 2013 présidé par Joseph Owona, et celui de 2017 que préside Dieudonné Happi et dont le mandat va certainement être prorogé pour une seconde fois. Il se dit d'ailleurs que ce dernier roule bien les mécaniques pour profiter au maximum de sa nomination à la présidence du second Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Des observateurs, disent qu'il serait plus à l'aise dans la gestion quotidienne des affaires internes et courantes de la Fécafoot que dans sa profession d'avocat.
La 32ème Can Total Cameroun 2019 aiguisant bien des appétences, tout a été fait pour que le mandat du Comité Happi puisse se prolonger au-delà du 31 août 2018. Cela se perçoit dans une de ses déclarations faites à la presse le 27 juillet 2018 en marge de la cérémonie d'installation des membres des fameuses commissions spécialisées. Des commissions créées pour s'attirer le palladium de certaines figures ayant œuvré au développement du football camerounais. On parle du Conseil des sages, de la Chambre nationale de résolution des litiges, de la Commission éthique, de la Commission de la médecine sportive, de la Commission ad hoc chargée de la réforme de la direction technique nationale et de la modernisation de la gestion des équipes nationales, de la Commission ad hoc chargée de l'amélioration de la condition des anciens Lions indomptables. Des chantiers qui n'ont rien à voir avec les missions premières assignées par la Fifa.
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«Le 17 août, c'est dans trois semaines. Rien que le délai de la convocation de l'Assemblée générale adoptive des textes, il faut au minimum huit jours. Trois semaines moins huit jours, il en reste 13. Le délai de convocation du corps électoral, de dépôt de candidatures, l'organisation des élections au niveau départemental, au niveau régional et en fin au niveau fédéral, pensez-vous objective- ment que cela soit possible, même en un mois», a-t-il déclaré comme pour bénéficier de l'assentiment de l'opinion nationale. Par la suite, Dieudonné Happi expose les dirigeants de la Fifa: «La date des élections aujourd'hui ne dépend plus, malheureusement du Comité de normalisation. Il y a énormément des choses qui interviennent. Moi j'envoie les textes à la Fifa. Je ne peux pas déterminer le temps que la Fifa met pour valider les textes et me les renvoyer». Dans son édition N° 106 du 26 juillet 2018, le bihebdomadaire Essingan voyait venir Dieudonné Happi.
Dans son chronogramme préalablement arrêté de commun accord avec ses coéquipiers, avant l'intervention de la Fifa, il ressort que du 23 juin 2018, jour de la tenue de l'assemblée générale adoptive des Statuts et du Code électoral de la Fécafoot au 17 août 2018, jour de l'élection fédérale, il y a 55 jours. A date, il reste moins de trois semaines pour la seconde prorogation arrive à son terme. Pas surprenant que des émissaires de la Fifa arrivent encore à Yaoundé pour dire que l’instance faitière du football mon- dial est fière du travail abattu par le comité de normalisation, comme l'avait avoué le directeur de développement Afrique Caraïbes pour la Fifa, Veron Mosengo Omba, lors du point de presse donné le 27 février 2018 au Yaoundé Hilton hôtel, avant d'annoncer la décision de proroger le mandat du Comité Happi jusqu'au 31 août 2018. Mandat qui était prévu pour s’achever le 28 février 2018.