Le pays de Paul Biya occupe le premier en Afrique des pays ayant un indice élevé d’impunité, selon le classement 2017 de l’Indice Global sur l’impunité publié par le Centre d’études sur l’impunité et la justice (CESIJ).
Selon cette étude, le Cameroun occupe le 3e rang mondial suivi des pays comme l’Inde et les Philippines. Selon Le Messager en kiosque ce vendredi 8 décembre 2017, tous les pays d’Afrique, sauf le Cameroun, le Kenya et l’Algérie se trouvent dans une situation d’impunité statistique dans les domaines de la sécurité et de la justice.
Cet indice, apprend-on, ne limite pas l’impunité au pourcentage des crimes punis. «Il propose plutôt une approche plus complexe et un score basé sur les dimensions suivantes liées à l’impunité: la sécurité, la justice et les droits de l’homme», lit-on dans les colonnes du journal.
Pour le CESIJ, l’impunité est un phénomène multidimensionnel qui va au-delà de l’analyse des crimes qui pourraient être punis, comme l’homicide. L’impunité a trois dimensions principales: la sécurité, la justice et les droits de l’homme. Le Global Impunity Index (GII) a pour objectif de rendre visible, en terme quantitatif, l’impunité dans le monde et son effet direct sur d’autres problèmes mondiaux tels l’inégalité, la corruption et la violence.
Toujours selon Le Messager, le CESIJ a mesuré l’impunité en utilisant deux critères principaux: premièrement, la fonctionnalité de la sécurité, les systèmes de justice et la protection des droits de l’homme Deuxièmement, la capacité structurelle et existante des pays analysés dans le document
Selon le rapport, il a donc été prouvé, en termes statistiques, que l’impunité est liée à d’autres sujets de préoccupation de la communauté internationale tels que l’inégalité, la corruption et la primauté du droit. La richesse des pays, mesurés à travers leur capacité économique, n’est pas un facteur déterminant de l’impunité.
«Alors que les pays doivent consacrer des ressources aux structures de sécurité et de justice, cela ne suffit pas, il est important que ces institutions fonctionnent correctement et respectent les droits de l’homme», conclut le rapport.