Actualités of Friday, 13 October 2017

Source: --

Zones anglophones: 500 personnes détenues depuis le 1er octobre

Elles auraient été arrêtées suite aux manifestations Elles auraient été arrêtées suite aux manifestations

Elles auraient été arrêtées suite aux manifestations organisées dans des localités des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest le 1er octobre, affirme l’Ong.

Les forces de l’ordre auraient arrêté au moins 500 anglophones dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis les événements du 01er octobre 2017, jour annoncé pour la proclamation de l’indépendance de l’Etat imaginaire d’Ambazonie.

L’information est de l’Ong Amnesty international, qui précise qu’au moins 200 personnes ont été arrêtées à Bamenda et transférées à la prison de la même ville. L’organisation ajoute qu’au moins 300 personnes ont été arrêtées à Buea depuis le 1er octobre, précisément dans le cadre d’une série d’arrestations arbitraires massives entre le 06 et le 08 octobre.

«Des témoins ont raconté que les prisons ne cessent de se remplir depuis cette vague d’arrestations. À Buea, la population carcérale est passée d’environ 1 000 détenus avant le 22 septembre à environ 1 500 aujourd’hui. À Buea, dans un centre de détention géré par le Groupement mobile d’intervention (GMI), une unité de police mobile, les détenus seraient entassés comme des sardines », indique Amnesty dans une note publiée ce vendredi sur son site.

L’Ong accuse les forces de l’ordre d’avoir fait usage de la force le 01er octobre, face à des manifestants, et d’avoir gardé cette même attitude après cette journée, au point d’instaurer un climat de peur au sein des populations. Ils auraient tiré à balles réelles, lancé des grenades lacrymogènes sur les foules

« La crainte des arrestations et le déploiement à grande échelle des forces de sécurité ont poussé des dizaines de manifestants blessés à fuir les hôpitaux où ils étaient soignés pour des blessures par balles infligées lors des manifestations, mettant leur vie en danger. Dans au moins un hôpital, les forces de sécurité sont entrées dans le bâtiment pour interpeller des patients», dénonce l’organisation.

Après avoir recueilli des informations auprès des familles, des témoins, d’avocats et de centres médicaux dans les régions concernées, Amnesty international affirme que «dans au moins neuf hôpitaux, des blessés graves sont partis avant que les soins ne soient terminés. Leurs familles sont passées les chercher ou ils ont demandé à signer une décharge contre l’avis du personnel soignant, parce qu’ils avaient peur d’être arrêtés», rapporte Amnesty international.

Amnesty international appelle à la fin des arrestations massives et lancent une invitation aux organisations internationales à se mobiliser afin de veiller au respect des droits de l’Homme.