Déclaration du ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo.
«Nous sommes venus, moi-même et le haut commandement de nos armées et la gendarmerie, pour évaluer la situation sécuritaire des deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le chef de l’Etat, chef des armées a engagé, comme vous le savez, le dialogue sur ce qui était au départ considéré comme des revendications des avocats et des enseignants. Et maintenant que les masques sont tombés, nous avons identifié les terroristes décidés à diviser l’Etat du Cameroun, en créant ce que je ne vais pas nommer ici.
Nous avons à faire à un mouvement insurrectionnel qui se présente comme tel. L’Etat va veiller à son intégrité territoriale. Les forces de défense et de sécurité sont assurées du soutien de la population. Certains éléments ont été blessés. Le gouvernement est à leurs côtés. Nous ne nous mêlons pas de la conduite politique de ces dossiers. Le chef de l’Etat sait ce qu’il doit faire. J’invite les chefs militaires à être proches des hommes pour booster leur moral. Qu’ils soient bien encadrés comme ils le sont d’ailleurs. Que les comportements qui sortiraient de la discipline militaires soient traités comme tels.
Ce sont des forces militaires qui font leur travail comme il faut dans le respect des normes comme une force publique. Elles ont essuyé ce qu’elles ont essuyé comme attaques. Nous avons demandé qu’il soit tenu un état précis des dégâts sur des édifices publics, sur le matériel roulant des forces et des autorités administratives. Certains édifices publics ont été incendiés. Qui va les reconstruire ?
Je voudrais préciser qu’en plus des dégâts matériels, des enquêtes ont été ouvertes par les autorités judiciaires sur le bilan de ces événements, parce que nous lisons n’importe quoi dans certains médias. Surtout les médias électroniques qui ouvrent leurs antennes aux donneurs de leçons. Ils ont imputé au Cameroun et aux forces de maintien de l’ordre des comportements qui ne sont pas dans leurs habitudes. Nous n’avons absolument rien à occulter.
Les choses vont se passer selon notre règlementation. Nous n’intervenons pas dans le fonctionnement de la Justice qui va faire son travail. Ce qui nous permettra de donner aux donneurs de leçons des bilans clairs et explicites. Même si nous sommes quelque peu chagrinés qu’on ne parle pas de ces hommes de devoir qui sont dans les hôpitaux parce qu’ils ont reçu des chevrotines.
Même si on ne parle pas de ces dégâts sur les édifices publics, je ne suis pas un donneur de leçons, Je suis membre d’un gouvernement, collaborateur du chef de l’Etat, appelé à mettre en œuvre les mesures qu’il faut prendre pour remettre la sécurité pleinement debout».