Dans sa note de conjoncture économique du mois d’octobre, la Caisse autonome d’amortissement (CAA), en charge de la gestion de la dette publique au Cameroun, estime qu’au 30 juin 2017, « la dette du Cameroun demeure viable avec un risque de surendettement modéré ».
L’analyse de la CAA repose sur le fait que l’encours de la dette publique et à garantie publique du Cameroun, au 30 juin 2017, est de 5464 milliards de Fcfa, soit 30,6% du PIB. Ce qui est largement en deçà du seuil d’endettement de 70%, prescrit par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).
Par ailleurs, ajoute la CAA, à la fin du 2ème trimestre 2017, le portefeuille de la créance publique du pays se compose de 78,3% de dette libellée en devises étrangères, et 21,7% en monnaie locale. Même si cela traduit « un risque certain de change », la Caisse autonome d’amortissement note que, « la dette libellée en euro, constituant plus de 26% dudit portefeuille vient atténuer ce risque en raison de la parité fixe entre le Fcfa et l’euro ».
Enfin, la CAA relève que s’agissant du risque de taux d’intérêt, la part de la dette publique mobilisée à taux d’intérêt variable, représente 22,8%, contre 18%, constatée un an plus tôt, traduisant ainsi une légère augmentation du risque de taux. « Cependant, ce risque demeure maîtrisé », conclut la CAA.